Suite au crime terroriste de Rambouillet qui a coûté la vie à une citoyenne française travaillant au poste de police de la ville française de Rambouillet, la société civile tunisienne a, fermement, condamné un » acte odieux, lâche et préjudiciable à la réputation de la Tunisie, perpétré une fois de plus par un membre de la communauté tunisienne en France « .
Dans une déclaration commune qui nous est parvenue mardi, les signataires, une trentaine d’associations et plus de 90 personnalités, notent que les investigations préliminaires montrent que ce crime fait partie d’une série d’actes terroristes commis, au nom de l’islam, par des mouvements politiques extrémistes qui se disent » islamistes » et dont l’exécution est parfois confiée à des individus d’un faible niveau intellectuel qui sont la proie facile de la propagande haineuse et trompeuse appuyée par ces organisations.
De tels discours, regrettent-ils, ont tiré profit de l’appui ou de l’indulgence des partis ayant pris part au pouvoir pendant la dernière décennie.
Les associations condamnent, également, l’obstination de certains partis, en particulier le Mouvement Ennahdha et les organisations et associations qui lui font allégeance depuis 2011, dont la Coalition Al Karama, à diffuser les discours encourageant la haine, la sédition et la violence sur les réseaux sociaux et les médias, en particulier ceux qui sont hors-la loi.
Tout en réitérant leur condamnation de ces actes criminels odieux, dont les victimes sont des citoyennes et des citoyens innocents, les associations expriment leur solidarité totale avec les familles des victimes et avec le peuple français et regrettent la recrudescence des campagnes haineuses et racistes à l’encontre des Tunisiennes et des Tunisiens et de l’ensemble des étrangers résidant en France et dans le reste des pays européens, lit-on de même source.
Les Associations regrettent le long mutisme des autorités officielles, exécutives et législatives, et considèrent que le communiqué du gouvernement est important mais faible par rapport aux positions de principe fermes contre le terrorisme dans le pays et à l’étranger, qui ont caractérisé la politique tunisienne pendant les dernières décennies.
Les signataires considèrent, en conclusion, que l’escalade du terrorisme mondial constitue une menace pour la coexistence pacifique et paisible entre les peuples et que les Etats doivent fournir des efforts conjoints pour la freiner en améliorant le contenu de l’information et des programmes éducatifs et en facilitant le lancement de projets de développement qui sont un rempart évitant aux jeunes d’être une proie facile aux mains des organisations terroristes transnationales et transcontinentales.
Parmi les associations signataires, figurent, notamment, l’Association Attalaki pour la liberté et l’égalité, l’Association Beity, l’Association citoyenneté et libertés, l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles, l’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires, l’Association tunisienne des femmes démocrates, l’Association Vigilance pour la démocratie et l’Etat civique, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse, Euromedrights, l’association des Tunisiens en France, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, l’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat, l’Organisation 23_10 de Soutien au Processus de la Transition Démocratique, l’Organisation contre la torture en Tunisie et le Syndicat national des journalistes tunisiens.