La trésorière de son parti devant la justice, Ayachi Zammel au creux de la vague…

Un mandat de dépôt a été signé hier, mercredi 21 août contre Siwar Bargaoui, trésorière du mouvement « Azimoun » par le Parquet auprès du Tribunal de première instance de Tunis 2!  La trésorière du parti est suspectée de « falsification de parrainages » pour le compte du secrétaire général du parti et candidat à la présidentielle, Ayachi Zammel.

Décidément, il ne se passe plus un seul jour sans qu’il n’y ait des échos de litiges avec la justice impliquant des politiques et autres activistes dont des candidats à l’élection présidentielle. En effet, concernant Bargaoui, rappelons qu’elle a justement été mise en garde à vue depuis lundi 19 août pour une durée de 48h prolongeable. C’était également le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis 2 qui avait autorisé les agents de la brigade criminelle de Sidi Hassine-Sijoumi de détenir la trésorière du mouvement «Azimoun». Et elle était justement soupçonnée d’avoir « fabriqué » des parrainages en faveur du Secrétaire général de son parti et candidat à l’élection présidentielle, le mettant ainsi dans une position très critique alors que nous sommes à l’orée de la campagne électorale. Le ministère public du Tribunal de première instance de Tunis 2, avait autorisé les agents de police judiciaire à Sidi Hassine-Sijoumi à mener les investigations nécessaires concernant des plaintes déposées par un groupe de citoyens qui ont déclaré avoir été surpris de trouver leurs noms, et à leur insu, sur la liste des soutiens du candidat Ayachi Zammel. Et compte-tenu de la nouvelle décision judiciaire de la maintenir en détention, tout mène à croire que ces investigations ne l’ont pas blanchie…du moins, pas encore!

Zammel dans le pétrin?

Jusque là Ayachi Zammel n’en sort pas totalement indemne non plus! L’homme a été auditionné à deux reprises durant ces derniers jours. Et pas plus tard qu’hier, mercredi 21 août, Zammel a été interrogé par l’unité de recherches de la Garde nationale de Oued Mliz à Jendouba. Cependant, à deux reprises, il en sort libre et sans qu’aucune poursuite ne soit engagée à son encontre. Mais on ne peut pas jurer qu’il serait tiré d’affaire!  D’abord il va devoir se présenter au Tribunal correctionnel, de plus la détention de la trésorière de son parti va certainement retentir sur lui s’il s’avère que des parrainages ont bel et bien été ramassés de façon frauduleuse. Le cas échéant, et même si aucune charge n’est retenue à son encontre, il laisserait certainement des plumes après l’arrestation de Siwar Bargaoui, qui lui fera sûrement perdre bien des points en matière de crédibilité auprès des électeurs!

En tout cas, à l’état actuel des choses, le candidat à la présidence semble au creux de la vague. Va-t-il pouvoir réémerger à la surface ?  Ceci serait d’abord tributaire des résultats de l’enquête… Attendons voir!

Abir CHEMLI

 

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