La Tunisie célèbre ce jeudi 10 décembre comme dans le reste du monde, le 72e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
La Tunisie est en tête de la liste des pays du monde arabe dans l’Indice de la liberté pour l’année 2020 ainsi que dans le domaine de la liberté de la presse et est classée 72e dans le monde sur 180 pays selon un rapport de l’agence TAP qui précise que ces indicateurs n’ont pu être atteints que grâce à la mise en place d’un arsenal législatif pionnier garantissant les libertés individuelles et collectives.
Néanmoins, des rapports officiels indiquent qu’à ce jour en Tunisie, le harcèlement et les poursuites judiciaires sur fond d’opinions privées persistent. La poursuite des actes de torture dans les prisons ainsi que les restrictions politiques à la liberté d’information, de presse et de publication, sont également avérés indiquent les mêmes rapports. Sans oublier le haut niveau de violence verbale et physique dans la rue tunisienne, notamment la violence envers les femmes, qui s’est multiplié par sept durant toute la période de quarantaine.
Dans un rapport publié en novembre dernier, Amnesty International a déclaré qu’au moins 40 blogueurs, militants, politiciens, défenseurs des droits humains et gestionnaires de pages Facebook ont fait l’objet de poursuites pénales entre 2018 et 2020 pour avoir simplement publié sur Internet des postes critiquant les autorités locales, agents de sécurité ou fonctionnaires