La Tunisie commémore les martyrs du 9 avril

La Tunisie commémore aujourd’hui le 83e anniversaire des événements du 9 avril 1938 quand la Tunisie était sous le joug de la colonisation française. Un événement qui a fait plusieurs morts, tombés en martyrs lors des deux manifestations appelant à des réformes à l’instauration d’un parlement pour marquer un nouveau pas vers l’indépendance.

Une occasion de nous souvenirs de celles et ceux qui ont donné ce qu’ils avaient de plus précieux en eux pour la Tunisie, pour que nous puissions vivre en paix aujourd’hui : leurs vies. C’était en 1938, dans une Tunisie en plein Protectorat français. Une période agitée, incertaine, sombre, difficile, précaire et sanglante.

Face au pouvoir grandissant des Français et à l’injustice, les Tunisiens, malgré toute cette misère, n’ont pas faibli. Cette période était, aussi, marquée par l’emprisonnement de plusieurs personnalités qui ont joué un rôle capital pour l’indépendance de la Tunisie. On citera, parmi elles, Habib Bourguiba.

Le 10 mars 1938, lorsque des étudiants ont initié la révolte contre le Protectorat français. Bientôt, cette fièvre patriotique gagna d’autres régions de la Tunisie. Tout le monde était mobilisé, mû par l’amour d’une patrie libre et digne, d’une Tunisie libre et souveraine. « Le pouvoir aux Tunisiens ! », entendait-on les manifestants scander. Mais face à ces manifestations, les Français attendaient les Tunisiens de pieds fermes. Les soldats avaient tiré à balles réelles pour stopper les manifestants. Résultats : 22 Tunisiens tombés en martyrs et 15 autres blessés.

De cette révolte populaire est né le Mouvement National qui fût mené par le Néo-Destour. Un mouvement politique et patriotique qui agissait dans la clandestinité totale.

Les événements de 1938 étaient parmi les grands tournants de l’Histoire de la Tunisie, l’un des événements ayant conduit à l’indépendance de notre nation.

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