La Tunisie demeure confrontée à une situation hydrique inquiétante

La Tunisie demeure confrontée à une situation hydrique inquiétante malgré les précipitations récentes, a déclaré jeudi 18 avril 2024, Ridha Gabouj, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture.

Selon les propos rapportés par la Tap, Gabouj a souligné que depuis 2016, la Tunisie a subi des périodes de sécheresse répétées, à l’exception de l’année 2019 qui a connu des précipitations abondantes. Cependant, ces épisodes pluvieux n’ont pas suffi à compenser les déficits en eau accumulés, entraînant une baisse alarmante du taux de remplissage des barrages.

Les principaux barrages, fournissant de l’eau au Grand Tunis et au Sahel, enregistrent des niveaux de remplissage préoccupants : Sejnane affiche seulement 30%, Sidi Barrak 45%, et Sidi Salem 40%.

Une récente étude de l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ) a classé la Tunisie comme le cinquième pays le plus vulnérable au risque accru de sécheresses et de déficit hydrique. Sur la dernière décennie, le pays a connu six années de sécheresse.

Ridha Gabouj a lancé un appel au rationnement de l’eau potable, encourageant les citoyens à modifier leurs comportements, notamment en matière de consommation domestique, et à installer des équipements d’économie d’eau et de récupération des eaux de pluie.

Face à cette crise, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maintient sa série de mesures, notamment la mise en place d’un système de rotation de l’eau et l’interdiction temporaire de certains usages. Cette politique, en vigueur depuis le 29 mars 2023 et reconduite jusqu’à fin septembre 2023, comprend l’interdiction de l’utilisation de l’eau potable distribuée par la Sonede pour l’agriculture, l’irrigation des zones vertes, le nettoyage des rues et des lieux publics, ainsi que le lavage des véhicules.

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