La Tunisie s’est positionnée comme un leader en Afrique dans la lutte contre le changement climatique. Le pays a enregistré des progrès significatifs dans la réduction de l’utilisation de substances nocives pour la couche d’ozone, notamment les hydrochlorofluorocarbones (HCFC), largement utilisés dans les systèmes de réfrigération et de climatisation.
Grâce à des politiques environnementales ambitieuses et à des investissements conséquents, la Tunisie a réussi à réduire de 55% l’utilisation de ces gaz à effet de serre. Cette avancée majeure place le pays en tête des nations africaines engagées dans la transition énergétique.
Le secteur du froid et de la climatisation, qui représente une part importante des émissions de gaz à effet de serre, a été au cœur des efforts de la Tunisie. En promouvant des technologies plus propres et en renforçant les réglementations environnementales, le pays a réussi à limiter son empreinte carbone.
« Une industrie du froid bien développée et organisée pourrait contribuer à lutter contre le gaspillage alimentaire, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à créer de nouveaux emplois », a souligné Madi Sakandé, président de l’Union des associations africaines des acteurs du froid et de la climatisation (U-3arc).
Ces résultats positifs sont le fruit d’une collaboration étroite entre le gouvernement tunisien, les acteurs économiques et la société civile. La Tunisie s’est engagée à respecter les accords internationaux en matière d’environnement, notamment le Protocole de Montréal, qui vise à éliminer progressivement les substances qui appauvrissent la couche d’ozone.
« L’objectif du pays est de réduire l’utilisation des Hcfc de 80% d’ici le 1er janvier 2045 », a déclaré Youssef Hammami, coordonnateur de l’Unité nationale de l’ozone à l’Agence tunisienne pour la protection de l’environnement (ANPE), à l’ANSA.
Si les progrès réalisés sont encourageants, des défis persistent. La Tunisie doit poursuivre ses efforts pour renforcer ses capacités en matière de formation et de sensibilisation, et pour promouvoir l’adoption de technologies plus propres à grande échelle. De plus, la mise en place d’infrastructures adaptées est essentielle pour soutenir le développement d’un secteur du froid durable.