La Tunisie, en colère

La décision de l’administration américaine de faire de la ville de Jérusalem la capitale de l’entité sioniste a provoqué le tollé au sein de la communauté internationale et particulièrement de l’opinion publique dans le monde arabe. La Tunisie a été parmi les tous premiers pays arabes à avoir exprimé courageusement son refus de  cette décision unilatérale. En effet, le chef de l’Etat Beji Caid Essebsi a décidé ce vendredi 08 décembre 2017 de convoquer l’ambassadeur américain à Tunis, Daniel H. Rubinstein, pour lui faire part de la position de la Tunisie quant à la décision de Donald Trump. Le ministère des affaires étrangères avait également dénoncé cette décision quelques minutes après son annonce.
L’Assemblée des représentants du peuple a adopté, jeudi 07 décembre 2017 en séance plénière une motion condamnant également cette décision.
Les Tunisiens pour leur part se sont spontanément mobilisés pour exprimer leur solidarité au peuple palestinien. Nombreuses sont les organisations nationale et les composantes de la société civile qui ont appelé les tunisiens à participer massivement à des mouvements de protestation contre cette décision et ce sous plusieurs formes de militantisme dont on cite particulièrement les marches pacifiques et les opérations de boycott des produits américains. Plusieurs partis politiques, associations et organisations nationales ont appelé à faire de ce vendredi 08 décembre 2017 une journée de colère à l’échelle nationale et ce en réponse notamment à l’appel lancé par l’Union Générale Tunisienne du Travail UGTT. Cette dernière a appelé l’ensemble des tunisiens à participer à une marche pacifique intitulée « Tunisie et Palestine » à partir de 15h à la place Mohamed Ali. D’autres dizaines d’associations et de milliers de tunisiens ont annoncé sur les réseaux sociaux leur intention d’observer une marche protestataire à l’avenue Habib Bourguiba au centre ville de Tunis pour contester la décision de Donald Trump et en réponse à l’appel lancé par l’autorités palestinienne qui organisera la journée de la colère après la prière du vendredi.
Outre les marches organisées dans la capitale, sur le plan régional, l’ensemble des tunisiens dans les différentes régions du pays, ont annoncé qu’ils organiseront à leur tour ce vendredi des marches protestataires. Les points de départ de ces marches sont généralement les sièges régionaux de la centrale syndicale.

Jendouba: grève de 2 heures dans les institutions publiques

Dans le gouvernorat de Jendouba, environs 20 mille habitants ont observé une marche pour contester cette décision. Les activités dans l’ensemble des institutions publiques y compris les établissements scolaires, ont été suspendues pendant deux heures. Le point de départ de cette marche était le siège régional de l’UGTT en direction du siège du gouvernorat. Plusieurs slogans appelant au boycott des produits américains ont été scandés.

Marche à Bejà: 

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Gafsa: Des manifestations de soutien aux palestiniens

 

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