Les relations commerciales entre la Tunisie et l’Égypte affichent une progression soutenue, comme en attestent les récentes statistiques officielles et les déclarations des représentants gouvernementaux.
Une accélération des échanges bilatéraux
Les données publiées par l’Organisation générale égyptienne pour le contrôle des exportations et des importations (GOEIC) révèlent une progression notable des flux commerciaux en 2024. Les exportations égyptiennes vers la Tunisie ont ainsi atteint 371 millions de dollars, marquant une hausse de 30% par rapport aux 284 millions de dollars enregistrés en 2023. Dans le même temps, les importations égyptiennes en provenance de Tunisie ont connu une augmentation encore plus significative, passant de 34 millions de dollars en 2023 à 50 millions de dollars en 2024, soit une croissance de 47%.
La tendance positive observée incite les deux pays à viser des objectifs plus élevés pour l’année en cours. Selon une source gouvernementale égyptienne citée par Asharq Business, l’Égypte table sur une augmentation de 15% du volume des échanges avec la Tunisie en 2025, ce qui porterait le total à 485 millions de dollars contre 421 millions de dollars en 2024. Ces projections ont été confirmées lors de la sixième session du Comité mixte égypto-tunisien du commerce et de l’industrie, organisée récemment à Tunis sous la direction du ministre égyptien de l’Investissement et du Commerce extérieur, Hassan El-Khatib.
Structure complémentaire des échanges
L’examen des flux commerciaux met en évidence une complémentarité économique bien établie entre les deux partenaires. L’Égypte exporte principalement vers la Tunisie des produits manufacturés (fils de cuivre, ciment, fer), des produits agricoles (agrumes séchés, fruits, canne à sucre) et des biens de consommation (meubles, vêtements). En retour, la Tunisie fournit à l’Égypte principalement des produits métallurgiques (ferraille, tuyaux, hélices de navires), des produits énergétiques (huiles de pétrole) et des matières premières (phosphates).
L’expansion des échanges commerciaux ouvre des perspectives prometteuses pour le développement des relations économiques bilatérales. Pour atteindre l’objectif de 485 millions de dollars en 2025, les deux pays devront toutefois surmonter certains défis, notamment en matière d’harmonisation des procédures douanières et de facilitation des échanges transfrontaliers. Les récentes discussions intergouvernementales témoignent d’une volonté partagée d’approfondir cette coopération économique, qui pourrait s’étendre à de nouveaux secteurs stratégiques dans un avenir proche.