La Tunisie féminicide ?

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Souad Chater

Grave illustration, de cette donne tragique, 25 femmes ont été égorgées par leurs maris, en Tunisie, en 2024. Comment expliquer cette dérive ? Peut-on l’attribuer à la révolution tunisienne ? Le printemps tunisien aurait il mis à l’ordre du jour une négation de l’égalité des sexes ? Aurait-il, inscrit dans les faits, une domination masculine ? Grave antécedant, la décennie du parti Nahdha a voulu réduire le statut de la tunisienne, comme complémentaire et non l’égale de l’homme.
Aurait – on voulu remettre en question la promotion féminine bourguibienne ? Habib Bourguiba a assuré le passage de l’ancienne société à la modernité, selon la théorie de la grande transformation de Carl Polany. Il fut le produit et la production de la transformation et le marqueur de l’évolution tunisienne. J’avais, dans un précédant livre, défini les Tunisiennes comme des émancipées du harem. Bourguiba était certes en avance sur la structure sociale du pays.
Ce harem aurait-il été réactualisé et même aggravé par la mise à l’ordre du jour de l’institution d’une guerre inégale entre les hommes et les femmes ou plutôt d’une domination arbitraire des femmes, érigeant cette citoyenne de l’ére bourguibienne, en sujets d’antan, victimes de l’inégalité, objets même de tueries.
Pour mettre fin à ces tragédies une mobilisation citoyenne devrait mettre à l’ordre du jour des peines dissuasives, pour rétablir l’ére de l’égalité.

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