Une initiative humanitaire d’importance a été mise en œuvre cette semaine en Tunisie grâce à une collaboration entre le ministère de la Santé et le Centre saoudien d’aide humanitaire et de secours du Roi Salmane. Pas moins de 52 interventions d’implantation cochléaire sont programmées dans quatre hôpitaux universitaires du pays, marquant une avancée significative dans la prise en charge des troubles auditifs chez l’enfant.
Une expertise tuniso-saoudienne au service des patients
Dès hier, les équipes médicales se sont activement mobilisées pour réaliser les premières interventions. L’hôpital Charles Nicolle de Tunis a accueilli 10 opérations, tandis que l’hôpital Al Rabta, toujours dans la capitale, en a compté 12. Le rythme soutenu des interventions se poursuivra jusqu’à demain, avec 10 actes chirurgicaux prévus à l’hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir et 20 autres programmés entre le 10 et le 11 juillet à l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax. Cette répartition géographique permet une accessibilité optimale aux patients issus de différentes régions du pays.
Sous la direction conjointe du professeur Chiraz Mbarek et du docteur Abdulrahman Hajar, une équipe médicale binationale met en œuvre son savoir-faire pour ces interventions délicates. Les appareils cochléaires utilisés, d’une valeur considérable, ont été intégralement fournis par l’institution saoudienne, démontrant l’importance de cette coopération internationale dans le domaine de la santé.
Ces implants représentent bien plus qu’une solution technique : ils offrent aux jeunes patients la possibilité de retrouver le monde des sons, d’améliorer leurs interactions familiales et scolaires, et surtout de s’intégrer pleinement dans la société. Pour de nombreux enfants, cette intervention marquera le début d’une nouvelle vie, libérée des contraintes liées à la surdité.
Des retombées durables sur la qualité de vie
Au-delà des chiffres impressionnants – 52 opérations en quelques jours seulement – ce programme témoigne d’une vision à long terme en matière de santé publique. La sélection des hôpitaux universitaires comme sites d’intervention n’est pas anodine : elle permet non seulement de bénéficier d’infrastructures adaptées, mais aussi de former les futurs spécialistes tunisiens à ces techniques pointues.
Les résultats attendus de ces interventions dépassent largement le cadre médical. En restaurant l’audition, c’est toute la trajectoire de vie de ces enfants qui se trouve transformée, avec des répercussions positives sur leur développement cognitif, leur scolarité et leur future insertion professionnelle. Cette campagne constitue ainsi un investissement humain et social dont les bénéfices se mesureront sur plusieurs décennies.
Alors que les dernières opérations s’achèvent ces jours-ci à Sfax et Monastir, cette collaboration tuniso-saoudienne pourrait servir de modèle pour d’autres initiatives similaires. Elle démontre avec éclat comment des partenariats internationaux bien conçus peuvent apporter des solutions concrètes à des problèmes de santé publique, tout en renforçant les capacités du système médical local.
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