La Tunisie lance un projet pilote pour une pêche artisanale plus verte

An dinghy is set adrift, abandoned by migrants and refugees on the Mediterranean sea, about 25 miles north of Sabratha, Libya, Thursday, Aug. 18, 2016. At least three people have died on Thursday morning during the sinking of a wooden boat full with migrants as they tried to reach the Italian coasts. (AP Photo/Emilio Morenatti)

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La Tunisie vient de lancer une initiative visant à réduire l’empreinte carbone de sa pêche artisanale. Financé par l’ambassade du Royaume-Uni à Tunis et mis en œuvre en partenariat avec le WWF Afrique du Nord, ce projet pilote a été officiellement présenté lors d’un atelier organisé hier sous la présidence de Heikel Hachlaf, directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Ce programme s’inscrit dans un contexte où la pêche artisanale tunisienne, qui fait vivre des milliers de familles, subit de plein fouet la hausse des coûts énergétiques et les effets du changement climatique. L’objectif est double : diminuer la dépendance aux énergies fossiles tout en préservant les écosystèmes marins. Pour y parvenir, le projet prévoit l’introduction de technologies propres et de méthodes de pêche plus efficaces.

Plusieurs institutions publiques sont mobilisées, dont la Direction générale de la pêche, l’Agence pour la promotion des investissements agricoles et l’Agence nationale de l’énergie. Les organisations professionnelles du secteur participent également à cette initiative. « La collaboration entre tous ces acteurs est essentielle pour mener à bien cette transition », a souligné Heikel Hachlaf lors de son intervention.

Le projet s’attaque à plusieurs problématiques simultanément. Sur le plan économique, il vise à réduire les coûts de production des pêcheurs, fortement impactés par la flambée des prix des carburants. Sur le plan écologique, il ambitionne de limiter la pollution marine et les émissions de gaz à effet de serre. Enfin, sur le plan social, il entend préserver les moyens de subsistance des communautés côtières.

Si cette phase pilote donne des résultats concluants, elle pourrait servir de modèle pour une généralisation à l’ensemble du secteur. Pour les autorités tunisiennes, il s’agit d’une étape importante dans la modernisation de la pêche artisanale, activité cruciale pour l’économie locale mais aussi pour la sécurité alimentaire du pays.

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