Le président Tunisien Kaïs Saïed s’est envolé dimanche, à destination de Rome, pour participer au sommet Italie-Afrique, qui se déroule du 28 au 29 janvier 2024.
Plus de 50 délégations de pays africains participent au sommet Italie-Afrique, ainsi que des dirigeants européens et représentants d’organisations internationales.
Avec ce sommet, le gouvernement italien veut présenter son nouveau plan stratégique qui a pour but de réévaluer l’approche du pays à l’égard du continent africain. Cela représente une priorité pour le gouvernement de Giorgia Meloni, qui devrait en faire un point central du G7 qu’elle présidera au mois de juin prochain.
L’Italie, qui a du mal à s’ériger en puissance méditerranéenne, notamment en raison de la question migratoire qu’elle n’arrive pas à résoudre. Elle tentera donc de proposer des solutions pour s’attaquer aux causes économiques profondes qui engendre ce flux migratoire d’Afrique en direction de l’Europe.
Cependant, les ambitions, et surtout les moyens de ce plan restent modestes, avec seulement 3 millions d’euros qui lui seront alloués annuellement sur une période de quatre ans.
L’intérêt de la Tunisie dans le sommet Italie-Afrique
L’activiste politique et ancien député, Majdi Karbai, a commenté ce lundi 29 janvier 2024, la participation de la Tunisie à ce sommet. Dans une intervention téléphonique sur les ondes de Jawhara FM,l’ancien député a indiqué que la Tunisie avait de nombreux intérêts à participer au sommet Italie-Afrique. Concernant la question migratoire, elle pourrait tenter par exemple d’élargir l’accord conclu avec l’Union européenne en juillet 2023.
Pour rappel, cet accord entre la Tunisie et l’UE prévoyait une aide budgétaire directe de 150 millions d’euros en 2023. Cette aide devait servir en partie à la remise en état de bateaux utilisés par les garde-côtes tunisiens.