Les travaux de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan ont débuté le 8 juin 2025 à Nice, réunissant les représentants de la communauté internationale autour d’un enjeu crucial : la sauvegarde des mers et océans. L’événement se poursuit jusqu’au 13 juin et met à l’honneur la coopération mondiale face à l’urgence environnementale.
La Tunisie est représentée par une délégation conduite par Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger. Aux côtés de représentants des ministères de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Pêche, le ministre participe activement aux différentes rencontres inscrites au programme du sommet.
Dans son message d’ouverture, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a insisté sur la nécessité d’une réponse collective pour faire face aux périls menaçant les écosystèmes marins. Il a évoqué la diminution alarmante des ressources halieutiques, la pollution plastique, l’acidification et le réchauffement des océans, conséquences directes des émissions de carbone. Le responsable onusien a également appelé à inscrire les priorités maritimes au cœur des politiques climatiques et alimentaires, afin d’en faire un levier de développement durable.
En marge de la conférence principale, Mohamed Ali Nafti a pris part à deux rencontres régionales : le Sommet Afrique pour l’océan et la réunion pour une Méditerranée plus intégrée. À cette occasion, il a souligné l’importance de la position géostratégique de la Tunisie, à la croisée de l’Afrique et de l’Europe, et la responsabilité qui en découle en matière de protection de l’environnement marin. Il a mis en avant les efforts engagés à travers des stratégies nationales fondées sur la science, la concertation et la gestion durable.
Parmi les projets évoqués, figure notamment le partenariat énergétique avec l’Union européenne, illustré par le projet d’interconnexion électrique “Elmed”, qui témoigne de la volonté tunisienne de s’inscrire dans la transition vers les énergies renouvelables.
Le ministre a également salué les appels d’António Guterres en faveur de la création de mécanismes de financement innovants pour appuyer les objectifs de développement durable. Il a en outre rappelé l’importance d’une vision partagée pour la Méditerranée, à travers l’élaboration d’un « Pacte méditerranéen » fondé sur l’intérêt commun, la stabilité régionale et la paix. À cet égard, il a alerté sur les conséquences de la situation dramatique à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés, qui jettent une ombre sur l’avenir de l’ensemble du bassin méditerranéen.
Outre ses engagements diplomatiques, le chef de la diplomatie tunisienne a profité de son séjour à Nice pour rencontrer des membres de la communauté tunisienne résidant dans le sud de la France. Il a prêté une oreille attentive à leurs préoccupations et a réaffirmé l’engagement de l’État à améliorer les services consulaires, notamment par l’ouverture prochaine d’un consulat à Montpellier et d’un bureau consulaire à Ajaccio, en Corse.