L’Etat tunisien aurait remboursé plus de 80% des dettes de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) auprès de la compagnie algérienne des hydrocarbures, Sonatrach. Selon des sources citées par Mosaïque FM, la partie restante des dettes (environ 20%) sera remboursée selon une modalité de rééchelonnement ayant été approuvée par les deux parties, à savoir Sonatrach et la STEG. La même source ajoute que le rééchelonnement des dettes a été effectué sous la supervision des deux ministres des Energies dans les deux pays et suite à l’intervention de la Diplomatie Tunisienne en faveur de la STEG.
Le coût total des dettes impayées s’élève à 400 millions de dollars. Il s’agit du coût de l’importation du Gaz naturel algérien pour la production de l’électricité
Par ailleurs, la même source a démenti les informations selon lesquelles l’Algérie aurait décidé de suspendre l’apprivoisement en Gaz Naturel au profit de la Tunisie précisant que la Sonatrach a appelé la STEG à régulariser sa situation financière, chose qui a été finalement faite.
Il convient de rappeler que le média algérien Algérie Part + a a annoncé récemment que le président de la République, Kais Saied, a exprimé jeudi dernier sa colère auprès de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, quant à la décision prise par la vice-présidente « Activité Commercialisation » de la compagnie Sonatrach, Fatiha Neffah, à l’encontre de la STEG. La même source a expliqué que la responsable a opéré, en concertation avec le PDG de la compagnie algérienne, Toufik Hakkar, des sanctions directes à l’encontre de la STEG en réduisant les quantités du gaz naturel fournies dans le cadre du contrat d’achat et de vente de gaz naturel liant l’Algérie à la Tunisie jusqu’en 2027, avec possibilité d’extension de 2 ans.
Le même journal a ajouté que cette décision aurait été prise face au niveau très faible de la solvabilité internationale de la STEG. Sonatrach craint de ne pas être payée par la STEG qui fait, désormais, face à une crise financière qui s’est encore aggravée en raison de la conjoncture sanitaire liée à la propagation du Covid-19.