L’attaque terroriste survenue dans la nuit de mercredi à jeudi à Henchir El-Talla (gouvernorat de Kasserine) près de la frontière avec l'Algérie a suscité une vague d’indignations nationale et internationale.
Au moins 14 soldats ont été tués, et 23 autres ont été blessés à l'heure de la rupture du jeûne du ramadan, lorsque deux groupes terroristes ont ouvert le feu à la mitrailleuse et aux RPG sur deux points de surveillance de l'armée au mont Chaambi. Il s’agit du bilan le plus lourd infligé à l'armée tunisienne depuis l’Independence en 1956, a indiqué une source militaire à Réalités Online.
Ces attaques interviennent presque un an jour pour jour après une embuscade tendue à des soldats, également pendant le ramadan, sur le mont Chaambi, où l'armée traque un groupe armé qui serait lié à Al-Qaïda. Le groupe des assaillants comprenait de 40 à 60 terroristes, venus probablement de l'extérieur du pays, a indiqué à Réalités Online le service de presse du ministère de la défense précisant que des algériens seraient parmi ces éléments.
« Le statut du Mont Chaambi comme zone militaire fermée n'empêche pas que des infiltrations peuvent s'y produire, surtout la nuit » apprend-on de même source.
Une guerre sans fin. Cette tragédie nationale a suscité une vague d’indignations aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger.
C’est ainsi que les trois présidents de Tunisie ont condamné « avec la plus grande fermeté cet acte odieux qui eut pour cible deux points de contrôle de l'armée nationale. Coté société civile, plusieurs partis et organisations nationales ont condamné l'attaque terroriste dans des communiqués séparés exhortant le gouvernement à prendre des mesures rigoureuses contre toute personne qui cautionne ou soutient le terrorisme. « Jamais depuis l’Independence en 1956, notre pays n’avait été frappé par un crime de cette ampleur » s’indigne la société civile.
Au plan international, la France a condamné l'attaque contre les forces armées tunisiennes au Mont Chaambi » pouvait-on lire sur le site officiel du ministère français des Affaires étrangères. Dans cette déclaration, le Quai d'Orsay fait part, de la solidarité de la France avec la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme. Le pays fait face depuis la révolution de 2011 à l'essor de groupes Djihadistes.
Mi-juin, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué pour la première fois des attaques en Tunisie, notamment un assaut contre le domicile du ministre de l'Intérieur qui avait fait quatre morts parmi les forces de l'ordre fin mai.
S.M