L’intervention musclée de Sami Tahri, lors de son passage ce jeudi 29 mars 2018 dans « Midi Show », a porté sur les récentes recommandations adressées par le Fonds Monétaire International (FMI) à la Tunisie. « Ce sont les choix du gouvernement qui ont conduit le pays à se soumettre aux directives du FMI », a lâché le porte-parole de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
Il assure que l’institution mondiale « assiste » la Tunisie comme elle l’a fait avec la Grèce qui a fini, rappelle-t-il, par s’effondrer. Parmi ses recommandations, le FMI a mentionné le gel des salaires dans le secteur public, un point qui a suscité la colère du syndicaliste. « Celui qui désire quelque chose n’a qu’à la préparer dans son dîner ! Si la Tunisie possède une souveraineté, elle n’a qu’à appliquer ses propres directives« , a-t-il lâché.
Sami Tahri considère, dans ce même contexte, que le gel des salaires du secteur public ne saurait être décidé en se basant sur des estimations faites de l’étranger et qui sont, dit-il, impossibles à appliquer. La priorité, aujourd’hui, est d’empêcher la Tunisie d’être poussée vers l’effondrement, comme c’était le cas avec la Grèce d’après le syndicaliste.
Concernant, par ailleurs, le remaniement ministériel, le porte-parole de l’UGTT a indiqué qu’il devrait être opéré après les élections municipales prévues pour le 6 mai 2018. « Il est possible qu’il soit complet », a-t-il ajouté à propos du remaniement.