La Bulgarie, qui bénéficie d’une dérogation à l’embargo de l’Union européenne sur les importations de pétrole russe, remplace progressivement ce dernier par du brut de Tunisie, d’Irak et du Kazakhstan. La raffinerie bulgare de Bourgas, unique raffinerie du pays, a été conçue pour traiter du pétrole de l’Oural, ce qui rend difficile son approvisionnement en provenance d’autres sources. Néanmoins, le gouvernement bulgare a imposé une taxe de 60 % sur les bénéfices de la raffinerie, ce qui a rendu encore plus difficile l’utilisation de pétrole russe.
Une nouvelle opportunité d’exportation
En janvier, la raffinerie devrait recevoir 33 mille tonnes de pétrole en provenance de Tunisie, une cargaison de 76 mille tonnes de Basrah Light d’Irak, une cargaison de 50 mille tonnes de CPC Blend d’Irak et deux cargaisons de 70 mille tonnes de brut KEBCO du Kazakhstan. La décision de la Bulgarie de remplacer le pétrole russe par des sources alternatives est un coup dur pour Lukoil, qui exploite la raffinerie de Bourgas. La société a déclaré qu’elle révisait sa stratégie concernant ses actifs en Bulgarie et envisageait de les vendre.
Les effets pour la Tunisie
L’importation de pétrole tunisien par la Bulgarie est une bonne nouvelle pour la Tunisie, qui cherche à diversifier ses sources d’exportation. Le pétrole tunisien est de qualité comparable au pétrole russe et est disponible à un prix compétitif. Cette nouvelle opportunité d’exportation pourrait contribuer à stimuler l’économie tunisienne, qui est confrontée à une crise économique depuis plusieurs années. Toujours est-il qu’il est important de noter que la quantité de pétrole tunisien importée par la Bulgarie est relativement faible. En janvier, la cargaison de 33 mille tonnes représente environ 0,2 % des importations totales de pétrole de la Bulgarie.
La Tunisie va-t-elle devenir le nouveau fournisseur de pétrole de la Bulgarie ?
Barrels of oil on the high seas, created with Generative AI technology