Dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), la Tunisie a délivré entre 200 et 300 certificats d’origine pour faciliter l’exportation de produits locaux vers divers marchés africains. Cette information a été confirmée par le chef de l’Unité d’appui aux capacités et à la formation du secteur douanier au Secrétariat général de l’Accord, lors d’un atelier régional tenu à Tunis du 14 au 16 avril.
Les certificats dont il est question permettent aux entreprises tunisiennes de bénéficier d’une réduction des droits de douane, conformément aux dispositions de la Zlecaf. Ces droits devraient être totalement supprimés à partir du 1er janvier 2026, offrant ainsi un accès privilégié à un marché africain estimé à plus de 300 millions de consommateurs et représentant un volume d’échanges annuels de 3,4 milliards de dollars.
Un accord stratégique pour l’économie tunisienne
La Zlecaf, entrée en vigueur en mai 2019 et ratifiée par la Tunisie en août 2020, constitue l’un des principaux projets de l’Union africaine (UA) visant à renforcer l’intégration économique du continent. Elle s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’UA, qui promeut une Afrique unie et prospère.
Selon les données du Centre de promotion des exportations (Cepex), le potentiel commercial inexploité de la Tunisie en Afrique est estimé à 1,2 milliard de dollars, avec des perspectives particulièrement favorables en Afrique du Nord (754 millions de dollars).
Perspectives et défis
Malgré ces avancées, plusieurs obstacles persistent, notamment en matière d’infrastructures logistiques et de réglementations douanières différenciées entre les pays membres. Les autorités tunisiennes et les acteurs économiques travaillent à optimiser les procédures pour tirer pleinement profit des opportunités offertes par la Zlecaf.
Les prochaines étapes, dont une réunion prévue en juin 2024, devraient permettre d’évaluer les progrès accomplis et d’envisager de nouvelles mesures pour faciliter les échanges intra-africains.
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