Quelque 5 285 625 électeurs Tunisiens se dirigeront, dimanche 23 novembre 2014 aux urnes pour plébisciter le premier président de la Tunisie Post-Révolution.
Onze mille bureaux de vote ont été bien aménagés pour l’occasion en Tunisie et à l’étranger pour un scrutin qui devra débuter à 08H00 du matin jusqu’à 18H00 du même jour sans interruption.
Vingt-sept candidats représentant différentes sensibilités politiques dont des indépendants sont en lice pour ce scrutin pour lequel l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, 87 ans, est placé sur la liste des favoris selon les sondages d’opinion sur les intentions de vote.
Beji Caid Essebssi est suivi par l’actuel président de la république provisoire et candidat du CPR Mohamed Moncef Marzouki.
Parmi les autres candidats figurent des ministres du président déchu, une figure de proue de la gauche, Hamma Hammami, le richissime homme d’affaires Slim Riahi ainsi qu’une magistrate, Kalthoum Kannou, seule femme candidate.
Jusqu’à présent cinq candidats se sont retirés de la course pour la magistrature suprême mais leurs noms resteront quand même inscrits sur le bulletin de vote conformément aux dispositions de la loi de l’instance électorale (ISIE).
A l’étranger, le scrutin devra se déroulera dans 43 pays où 399 bureaux de vote ont été aménagés pour accueillir quelques 389240 électeurs.
Le dernier bureau de vote sera fermé le lundi 24 novembre à 02H00 du matin (heure de Tunis) à San-Francisco aux États-Unis.
Si aucun des candidats ne remporte la majorité absolue dès le premier tour, un second tour est prévu fin décembre, explique Nabil Baffoun, membre de l’ISIE.
Selon une note distribuée aux journalistes, dans le cas où aucun candidat n’a obtenu la majorité requise de 50 % plus une voix au premier tour, un deuxième tour sera organisé et les deux candidats les mieux placés au premier tour y participeront. Les journalistes et les observateurs internationaux pourront suivre les résultats dans les meilleures conditions à la faveur d’un Centre des Medias qui a été mis en place au Palais des Congrès à Tunis.
Selon Toujours Baffoun, L’ISIE dispose selon la loi électorale d’un délai de 3 jours, à partir de la fermeture du dernier bureau de vote, pour annoncer les résultats préliminaires de la présidentielle, cependant l’ISIE tâchera d’abréger ce délai à deux jours seulement.
La loi électorale a donné à l’ISIE jusqu’au 31 décembre pour organiser le deuxième tour, cependant ce délai peut être raccourci, si les recours ne sont pas nombreux ou si les jugements sont rapidement rendus.
En organisant les élections de 2014, la Tunisie achève un long processus de transition qu’elle a entamé le jour de la chute de la dictature le 14 janvier 2011 et rétablit la stabilité politique dans un climat de multipartisme et d’alternance pacifique.
Les scrutins législatif et présidentiel devront doter la Tunisie, près de quatre ans après la révolution d’institutions solides et pérennes. Déjà, le pays fait figure d’exception dans la région, la plupart des pays touchés par le Printemps arabe ayant basculé dans le chaos ou la répression.
S.M