L’affaire de l’agression de l’avocate Nesrine Kerneh continue de faire couler de l’encre. Accusés de faire pression sur la Justice, les sécuritaires ont réagi, ce mardi 13 octobre 2020, par la voix de Nassim Rouissi, secrétaire général-adjoint du syndicat des unités d’intervention. « Il n’y a pas eu de pression. A l’extérieur du Tribunal, lorsque le chef de la police était auditionné, il n’y avait pas plus que 20 sécuritaires qui attendaient leur collègue », a-t-il déclaré dans La Matinale de Shems FM.
Le sécuritaire a été interpellé sur la vidéo qui a circulé, montrant l’agression de l’avocat par les sécuritaires. Il y avait, en effet, une sorte de séquestration. « Il n’en est rien. Une certaine autre Nesrine a vu son dossier disparaître. Elle a eu une violente altercation verbale avec l’avocate. Les sécuritaires, face à cette situation, ont tenté de mettre fin à la dispute, évitant ainsi à l’avocate de commettre un nouveau crime. De ce fait, on ne peut pas parler de violence », a-t-il expliqué au micro de Hamza Belloumi, ajoutant que Nesrine – qui est donc une nouvelle partie dans cette affaire – a porté plainte contre l’avocate.
La pression sur la Justice vient des avocats
Revenant sur les pressions qui auraient été exercées par les sécuritaires sur la Justice, Nassim Rouissi a démenti ces informations, affirmant que la pression était plutôt exercée de la part des avocats. « A l’Aouina, lors de l’examens du dossier, pas moins de 20 avocats étaient présents. D’autres avocats ont observé à sit-in à Ben Arous pour protester contre la libération du chef de la police. Par conséquent, ce dernier a été convoqué par le ministère public non en tant qu’une personne libérée, mais en tant que suspect. Pis encore : à Ben Arous, un jeune avocat a tenté d’agresser le premier juge d’instructions. Les sécuritaires se sont interposés. Le bureau de la secrétaire, pour sa part, a été saccagé, ce qui a conduit aux fuites des documents. Si ce n’est pas de la pression sur la Justice, comment peut-on qualifier tout ceci ? », a encore expliqué le syndicaliste sécuritaire.
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