La vice-présidente de l’Assemblée des représentants du peuple, Sawssen Mabrouk, a appelé ce lundi 10 mars dans un post publié sur sa page Facebook, les autorités à réagir dans les brefs délais pour gérer le dossier de l’immigration irrégulière des migrants d’Afrique subsaharienne qui représente “ un dossier d’une extrême gravité qui nécessite une intervention urgente et la recherche de solutions pour protéger la sécurité de la Tunisie et la sûreté de ses citoyens, tout en préservant les intérêts supérieurs du pays”.
L’immigration irrégulière en provenance d’Afrique subsaharienne représente un défi majeur pour la Tunisie, tant sur le plan sécuritaire que social et économique. Ce phénomène, qui s’est amplifié ces dernières années, pose des questions cruciales concernant la gestion des frontières, la cohésion sociale et la stabilité du pays.
Rappelons que la députée Fatma Mseddi a visité le camp de migrants subsahariens à Henchir Ben Farhat, près d’El Amra (gouvernorat de Sfax). Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, elle a montré les installations précaires du camp, incluant une épicerie, un dispensaire sommaire et des espaces de loisirs. Elle a dialogué avec des migrants, dont beaucoup, en situation irrégulière, aspirent à rejoindre l’Europe et économisent pour traverser la Méditerranée. Mseddi s’est dite surprise par l’organisation du camp, bien que rudimentaire, et a dénoncé un « État dans l’État », reprenant la rhétorique du « grand remplacement ». Ses propos, relayant une vision anti-migrants et complotiste, ont trouvé écho auprès de certains Tunisiens percevant les subsahariens comme une menace démographique.