L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a été le théâtre, mardi 2 février 2021, d’une série d’altercations entre les parlementaires. C’est dans ce contexte qu’on a décidé d’interroger les jeunes Tunisiens pour connaître leurs positions et leurs réactions concernant ces altercations et cette violence. Ces phénomènes sont, en effet, devenus fréquents, sachant qu’ils ne font qu’aggraver la crise que vit le pays. Nour Hamdi, 22 ans un étudiant, nous a déclarés ce qui suit : « je pense que les gestes faits hier sont vraiment naïfs , C’est malheureux de trouver constater que des députées, qui représentent le peuple tunisien, se disputent quotidiennement sans se concentrer sur la résolution de problèmes du peuple qui souffre au niveau économique et social. Ce n’est pas la première fois que ces altercations se déclenchent . La violence est désormais une habitude dans notre Parlement et le peuple doit assumer la responsabilité. Aussi, je veux ajouter que cette violence est bien soutenue par des agendas et des forces étrangères qui veulent semer le chaos dans notre pays ».
Pour sa part, Rihab Ayari, 21 ans, étudiante, pense que la violence s’est propagée au sein des institutions de la République « Notre pays marche vers l’inconnu », ajoute-t-elle, « Ils donnent une mauvaise image du peuple tunisien à l’échelle internationale. Le peuple, dans ce contexte, doit appeler à la dissolution de l’Assemblée »
Yosri Ben Arbia , 23 ans, un étudiant , affirme, quant à lui, ce qui suit : « Personnellement , je refuse, sur le plan moral, le recours à un mégaphone au sein d’une institution symbolique comme le Parlement . Je condamne l’agression qu’a subie le député Fayçal Derbal . Ce massacre doit être arrêté tout de suite. Le peuple se sent trahi par ces parlementaires. Au lieu de trouver des solutions pour ces crise , ils ne font qu’empirer les chose s ! ».
Hiba Bouaben, 23 ans, une étudiante considère que l’atmosphère de l’Assemblée ressemble t à un « marché ». « Les cris et les altercations sont partout, je refuse l’utilisation des mégaphones au sein de l’Assemblée. Ce n’est pas le bon moyen d’exprimer son opinion. En parallèle, je refuse le détournement du téléphone d’Abir Moussi par le président de la Coalition d’El Karama , Sayef Eddine Makhloof »
En définitive et comme nous pouvons le voir, les positions et les angles de vue sont différents chez les jeunes. Toutefois, la majorité condamne la violence perpétrée dans les institutions nationales, sachant que la Tunisie traverse une crise sociale, économique, sanitaire et politique.
Malik Arif, stagiaire.