Laâbidi : Je ne souhaite pas dévoiler les noms des élus PDL qui me saluent en l’absence de Abir Moussi

Meherzia Labidi. Vice PrŽsidente AseemblŽe constituante. Ennahdha

Meherzia Laâbidi, conseillère du président du Parlement, Rached Ghannouchi, chargée des relations internationales a assuré, en ce lundi 8 juin 2020, que son parti Ennahdha dispose d’un véritable projet et d’une vision claire dans l’objectif de fédérer et d’inclure toutes les composantes sur la scène politique, contrairement aux autres partis.
Ainsi, la dirigeante nahdhaouie fait allusion, certes, à la cheffe du bloc parlementaire du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi.
C’est lors de son intervention sur les ondes de Jawhara FM aujourd’hui que l’ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale constituante (ANC) a exprimé son regret de voir un nombre d’élus soutenir le projet du PDL à propos de la Déclaration du Parlement sur l’ingérence étrangère en Libye.
Un projet considéré par Laâbidi comme un appel à la haine, à la rancune et à l’exclusion.
L’invitée de Jawhara FM a, par ailleurs, affirmé que certains députés PDL ne la saluaient pas devant Abir Moussi car ils craignaient cette dernière. Cependant, les élus en question la saluaient lorsque Moussi n’est pas présente.
Et d’ajouter qu’elle préfère garder l’anonymat quant à l’identité de ces députés afin d’éviter de leur nuire, selon ses dires.
Signalons que le projet de Déclaration sur le refus de la Tunisie de toute ingérence étrangère en Libye  proposé par le bloc parlementaire du PDL avait été rejeté, le 3 juin 2020.
C’est lors de la séance plénière en question consacrée à l’examen de ce projet et au débat sur la diplomatie parlementaire que les élus ont voté avec 94 voix pour, 68 contre et 7 abstentions.
Ainsi, le projet a été désapprouvé étant donné que le quorum de 109 députés –espéré par la cheffe du PDL, Abir Moussi– n’a pas pu être atteint pour qu’il soit adopté.
La plénière en question s’était tenue suite à la demande formulée par des élus afin d’auditionner le chef du Parlement sur ses récentes positions quant au conflit libyen.
Des positions qui ont été vivement critiquées par de nombreux blocs parlementaires. Ces derniers ont notamment dénoncé la conversation -non communiquée par l’ARP mais annoncée par le gouvernement d’union nationale libyen- établie entre Rached Ghannouchi et le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen Fayez El Sarraj, le 19 mai dernier.
En effet, le président de l’Assemblée et chef d’Ennahdha avait, lors de cet entretien, félicité El Sarraj de la reconquête de la base aérienne d’Al-Wattia (la plus grande base militaire de la région, s’étendant de l’Ouest de Tripoli jusqu’à la frontière tunisienne, contrôlée depuis six ans sous le contrôle des milices de Haftar).
Il s’est opposé, de ce fait, à la position officielle de la Tunisie et a outrepassé ses prérogatives en s’immisçant dans celles relevant du chef de l’Etat, Kaïs Saïed.

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