La culture des chanteurs et des musiciens de rues s’introduit de plus en plus dans les rues de Tunis. Nous les croisons régulièrement sur les trottoirs, à l’Avenue Bourguiba, à Bab Bhar ( ancien Port de France), à la Rue de Marseille et à bien d’autres rues, ruelles et places du centre-ville.
Ils embellissent nos journées et parfois ce sont de véritables découvertes. Guitaristes, violonistes, percussionnistes, bassistes et jeunes chanteuses ensorcellent les passants. Ces derniers se montrent assez généreux avec ces jeunes talents, en jetant de nombreuses pièces dans les étuis de leurs instruments de musique.
A l’étranger, les rues offrent une notoriété accrue aux jeunes musiciens. Elles changent carrément leurs destins. Beaucoup de célébrités ont commencé leurs carrières dans les rues tels que Ben Harper, Zaz et Benjamin Clémentine.
La musique de rue est une véritable école en soi même pour les passionnés, elle n’est pas une simple façon pour se faire connaître ou pour gagner sa vie. C’est avant tout le partage spontané de la passion avec l’autre. Une expérience qui rappelle à l’artiste le plaisir du contact direct et sans fard avec le public.
En l’absence d’espaces culturels dans notre pays, la seule scène où nos jeunes peuvent se produire aujourd’hui, c’est bien la rue.
S’arrêter quelques minutes pour les écouter ou leur dire de petits mots d’encouragement comptera beaucoup pour ces jeunes qui donnent vie à nos rues.
Et pour les passants, flâner dans des rues où l’on entend de la musique, et de la bonne la plupart du temps, plutôt que d’entendre à longueur de journées des obscénités et autres vulgarités. Voir ces jeunes s’adonner à leur passion, c’est toujours mieux que de se remplir les yeux avec le spectacle désolant d’étals anarchiques et de produits « made in china« .
*Credit Photo: Charif Zeitouni
W.J
peut on un jour parler d’une école artistique de rue en tunisie ?