« En démocratie, il n’y a pas de questions interdites », c’est ce qu’a assuré, l’ancien ministre des Affaires locales, Lotfi Zitoun ce mercredi 2 décembre 2020.
Dans un statut Facebook datant d’aujourd’hui, Zitoun est, en effet, revenu sur le limogeage de la directrice, du responsable de la programmation et des deux animateurs de Radio Monastir relevant de la Radio nationale publique. Une révocation survenue à la suite de la diffusion d’un débat lors de l’émission «Al raîi wa al raîi al moukhalef» [NDLR, L’avis et l’avis contraire] relatif à une éventuelle intervention de l’armée en Tunisie, hier mardi.
Ce débat a été suscité après que le ministre de la Défense, Ibrahim Bartagi avait déclaré, le 30 novembre dernier, au Parlement que l’armée interviendra si les forces sécuritaires sont incapables d’instaurer l’ordre.
Le dirigeant démissionnaire du Conseil de la Choura d’Ennahdha a, de surcroît, soutenu que la décision concernant les employés de Radio Monastir était injuste et s’opposait aux valeurs démocratiques appelant, ainsi, à sa révision.
« Il y a un mois, certains appelaient à la levée des restrictions sur les autorisations accordées aux radios et chaînes télévisées. Aujourd’hui, certains parmi eux souhaitent bâillonner et sanctionner les médias », peut-on lire dans ce statut.
Il convient de noter que l’ancien chef du bloc parlementaire du parti islamiste, Noureddine Bhiri s’est indigné du débat lancé par Radio Monastir exhortant le président de la République, Kaïs Saïed à intervenir d’urgence. Une intervention nécessaire, selon le nahdhaoui, compte tenu du rôle de Saïed de garant de la Constitution, de la légitimité et de l’unité du pays en vue de défendre la réputation et le prestige des institutions de l’Etat, selon ses dires.
Lire aussi :
Radio Nationale : suspension du directeur de Radio Monastir et de l’animateur d’une émission