Après avoir été opposée au projet de loi fixant l’âge de départ à la retraite dans la fonction publique, l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) semble changer de camp. En effet après des tractations de plusieurs années le ministère des affaires sociales vient d’annoncer les nouvelles mesures prises dans le cadre de la refonte des caisses de la sécurité sociale. Celles-ci souffrent depuis quelques années de déficit budgétaire et seraient incapables à court termes d’honorer ses engagements aux près des retraités. le déficit était à l’ordre de 789 millions de dinars en 2015 et ce chiffre pourrait atteindre les 1.251 millions de dinars d’ici fin 2017 et ce sans prendre en considération les fonds du alloués du budget de l’Etat à la CNAM estimés à 300 millions de dinars d’ici 2017. Ainsi d’ici la fin de l’année 2017 le ministère des affaires sociales devra transmettre à l’ARP un projet de loi qui comportera quatre mesures applicables à partir de l’année 2018 dont l’objectif est d’instaurer le principe de la bonne gouvernance dans les caisses sociales et résorber leur déficit budgétaire. Selon Kamel Maddouri, directeur général de la Sécurité sociale au ministère des Affaires sociales, ces mesures consistent à :
– l’augmentation de l’âge de la retraite à 61 ans en 2019 et à 62 à partir de 2020.
– L’augmentation des cotisations à 3% pour l’employeur et à 1% pour l’employer à partir de 2019.
– la révision de la retraite à travers la modification du système de la péréquation et le taux de la retraite en 2018
– Diversifier les sources de financement des caisses sociales à travers la création d’une cotisation sociale solidaire à partir de 2018.
Ces mesures ne sont que les prémices d’un grand chantier pour la refonte globale du régime de la sécurité sociale. Les mesures de reforme continueront suivant l’avancement du dialogue tripartite des parties prenantes à savoir l’UGTT, l’UTICA et le gouvernement.
N.J