L’Algérie a officialisé l’attribution de cinq périmètres d’exploration pétrolière et gazière à des compagnies énergétiques internationales dans le cadre de son appel d’offres « Algeria Bid Round 2024 ». Cette première licence round depuis plus de dix ans marque un tournant dans la stratégie énergétique du pays.
Sur les six blocs proposés répartis dans les bassins stratégiques algériens, cinq ont trouvé preneurs. Le consortium TotalEnergies-QatarEnergy obtient le bloc Ahara dans le bassin d’Illizi, tandis qu’Eni et son partenaire thaïlandais PTTEP se voient attribuer Reggane II. Les sociétés chinoises ZPEC et Sinopec remportent respectivement Zerafa II et Guern El Guessa II. Le consortium Zangas-Filada obtient Toual II dans le bassin de Berkine, proche de la frontière tunisienne. Seul le bloc Grand M’Zaïd n’a pas reçu d’offres.
L’Agence nationale ALNAFT, qui a supervisé le processus, a enregistré sept offres au total. Les autorités algériennes soulignent que ces résultats confirment l’attractivité du potentiel minier du pays et valident les réformes du cadre contractuel. Les contrats définitifs seront signés prochainement avec la compagnie nationale Sonatrach, conformément aux procédures établies. Cette opération s’inscrit dans la stratégie algérienne visant à relancer l’exploration pétrolière après une décennie de relative stagnation.
La répartition géographique des blocs attribués couvre les principales zones productrices algériennes, des confins libyens à la frontière tunisienne. Cette relance des investissements étrangers dans les hydrocarbures pourrait influencer les équilibres énergétiques régionaux, alors que l’Algérie reste un fournisseur clé pour l’Europe. Les observateurs notent particulièrement l’implication croissante des compagnies asiatiques dans le secteur énergétique nord-africain.
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