Dans une nouvelle version du projet European Hydrogen Backbone (EHB), l’infrastructure de transport de l’hydrogène en Europe a été revue, révèle El Periódico de la Energía. Aucune liaison avec l’Algérie via le gazoduc MedGaz n’est prévue dans ce nouveau document, bien que le transport d’hydrogène vert vers le pays ait été envisagé initialement d’ici 2040.
Le Maroc, la France et l’Italie au cœur de l’infrastructure
La carte mise à jour confirme toutefois l’intention de transférer cette ressource énergétique cruciale vers le Maroc, la France et l’Italie. Le projet d’hydroducte entre Barcelone et Marseille, baptisé H2Med et long de 792 kilomètres, sera connecté à Livourne en Italie, mais seulement après 2040. En revanche, la connexion entre la France et l’Espagne est prévue dès 2030.
Le MedGaz évolue vers l’hydrogène vert
Le changement majeur réside dans l’évolution du MedGaz, qui devrait transporter de l’hydrogène vert d’ici 2040. Ce gazoduc vers le Maroc pourrait ouvrir la voie à l’exportation de l’hydrogène vert espagnol, voire marocain, vers le cœur de l’Europe.
L’Algérie face à une révision de sa stratégie énergétique
Ainsi, l’Algérie est exclue de cette nouvelle vision du réseau d’hydrogène européen, tandis que le Maroc se positionne comme un acteur clé du projet. Cette décision a des implications majeures pour les futures opportunités commerciales et économiques liées à l’hydrogène en Afrique du Nord. Alors que le Maroc bénéficiera de cette infrastructure de transport, l’Algérie, quant à elle, devra repenser sa stratégie en matière d’hydrogène et envisager d’autres moyens de développer cette ressource énergétique prometteuse.
L’hydrogène vert, pierre angulaire de la transition énergétique européenne
L’évolution met également en lumière l’importance stratégique de l’hydrogène vert dans la transition énergétique européenne. En privilégiant les connexions avec le Maroc, la France et l’Italie, l’Europe s’assure un approvisionnement en hydrogène propre et renforce sa position en tant que leader mondial dans ce secteur en pleine expansion.
Les interrogations suscitées par l’absence de l’Algérie
Cependant, l’absence de l’Algérie dans ce projet soulève des questions sur les raisons de cette exclusion et les conséquences géopolitiques et économiques qui en découlent. L’Algérie dispose d’importantes réserves de gaz naturel, ce qui en fait un partenaire potentiellement précieux dans la production d’hydrogène vert.