L’Algérie met le cap sur l’autosuffisance en blé dur : plus aucune importation à partir de 2025?

Lors de la célébration du 50ème anniversaire de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), le président Abdelmadjid Tebboune a lancé un défi de taille au secteur agricole : atteindre l’autosuffisance en blé dur dès 2025.
« Cette année, nous avons déjà produit 80% de nos besoins en blé dur. Il reste 20% et nous sommes capables d’assurer notre autosuffisance en blé dur en 2025 », a-t-il déclaré. Le chef de l’État a donné des instructions fermes au gouvernement pour mettre en œuvre les mesures nécessaires afin d’atteindre cet objectif ambitieux.
Cette annonce s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer la souveraineté alimentaire de l’Algérie. En réduisant sa dépendance aux importations, le pays vise à assurer une meilleure sécurité alimentaire et à limiter son exposition aux fluctuations des marchés mondiaux.
L’autosuffisance en blé dur est un enjeu stratégique pour l’Algérie, un pays où le pain est un aliment de base. En atteignant cet objectif, le pays pourra non seulement garantir l’approvisionnement de sa population, mais aussi réduire ses coûts d’importation et renforcer son économie.

Toutefois, la réalisation de cet objectif ne sera pas sans difficulté. L’Algérie devra faire face à plusieurs défis, notamment :

  • Le changement climatique: Les sécheresses récurrentes et les épisodes de chaleur extrême menacent les rendements agricoles.
  • La modernisation de l’agriculture: Il est nécessaire d’investir massivement dans les infrastructures d’irrigation, les équipements agricoles et la formation des agriculteurs.
  • La maîtrise des coûts de production: Les prix des intrants agricoles, tels que les engrais et les pesticides, sont en constante augmentation.

Pour relever ces défis, les autorités algériennes devront mettre en place un plan d’action ambitieux, associant les agriculteurs, les chercheurs et les industriels. Ce plan devra notamment prévoir :

  • Un soutien accru aux agriculteurs: Des aides financières, des conseils techniques et un accès facilité au crédit agricole sont indispensables.
  • Le développement de nouvelles variétés de blé: Les chercheurs devront mettre au point des variétés de blé plus résistantes aux maladies et au changement climatique.
  • La promotion de l’agriculture durable: Il est nécessaire de réduire l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques, et de favoriser les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

L’objectif d’autosuffisance en blé dur fixé par le président Tebboune est un défi de taille, mais il est aussi une source d’espoir pour l’Algérie. En réussissant ce pari, le pays pourra renforcer son autonomie alimentaire et montrer la voie à d’autres pays africains.

Related posts

La Banque centrale égyptienne baisse ses taux directeurs pour la première fois depuis 2020

Paris met en garde Alger après le renvoi de 12 agents français en Algérie

Gaza : le nombre de martyrs dépasse les 51 000 depuis octobre 2023