L’Algérie met le cap sur une gestion efficace de l’immigration irrégulière

Face à la recrudescence des flux migratoires illégaux en Méditerranée, l’Algérie se distingue par son approche globale, prônant une réponse profonde aux causes structurelles du phénomène. C’est ce qu’a réaffirmé le ministre algérien de l’Intérieur, Ibrahim Murad, lors d’une réunion tenue aujourd’hui à Rome avec ses homologues d’Italie, de Tunisie et de Libye.
Devant Matteo Piantedosi, les ministres tunisien et  libyen de l’Intérieur Kamel Feki et Imad Trabelsi, respectivement ministres de l’Intérieur de ces pays riverains de la Méditerranée, Ibrahim Murad a souligné que l’Algérie mettait l’accent sur « une assistance juste et humaine, protégeant chacun quel que soit son lieu d’origine ou de destination ». Cette approche, loin de se limiter à des mesures répressives, s’attaque aux racines du problème en s’attaquant à la pauvreté, aux conflits et aux violations des droits humains qui poussent les individus à fuir leur pays.
Le ministre algérien a appelé ses homologues à « dépasser l’approche restrictive, limitée aux mesures opérationnelles, sécuritaires et administratives », pour se concentrer sur une réponse « en profondeur à la réalité et aux causes profondes de l’augmentation de l’immigration clandestine ». Il a plaidé pour une coopération renforcée entre les pays concernés, notamment en matière de développement économique et social, de lutte contre les réseaux de trafiquants d’êtres humains et de promotion des voies migratoires légales.
L’Algérie, qui a déjà mis en place un plan d’action ambitieux en matière de lutte contre l’immigration irrégulière, semble récolter les fruits de sa stratégie. Selon Murad, ce plan a permis d’obtenir des « résultats pratiques très positifs », avec une migration par voie maritime depuis les côtes algériennes vers l’Italie « presque nulle » en 2023.

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