L’Algérie intensifie ses efforts pour augmenter sa part dans le commerce intra-africain, profitant des opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Lors du Business Roadshow 2025, organisé en marge de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), le ministre du Commerce extérieur, Kamal Rezig, a exposé les mesures prises pour faciliter les échanges. Parmi les projets clés figurent l’autoroute transsaharienne, la route de Zouerate et le gazoduc Nigeria-Algérie, destinés à améliorer la connectivité du continent.
Les chiffres montrent une progression lente mais réelle. La part de l’Algérie dans le commerce intra-africain est passée de 1,9 % en 2022 à 2,2 % en 2024, selon le Rapport sur le commerce africain 2025. Les exportations restent dominées par les hydrocarbures, qui représentent 91,5 % du total. La Tunisie est le premier partenaire commercial, absorbant 70,7 % des exportations algériennes vers l’Afrique, devant l’Afrique du Sud (6,7 %) et la Côte d’Ivoire (3,6 %). Du côté des importations, la Mauritanie arrive en tête avec 38,8 %, suivie de la Tunisie (32,7 %).
La quatrième édition de l’IATF se tiendra à Alger du 4 au 10 septembre 2025. Cet événement, organisé par l’Afreximbank, a déjà permis des transactions commerciales dépassant 100 milliards de dollars lors des précédentes éditions. Pour Kanayo Awani, vice-présidente de la banque, l’Algérie a un rôle central à jouer, grâce à ses secteurs clés comme l’énergie, l’agriculture et l’industrie automobile. Plus de 35 000 visiteurs et 2 000 exposants sont attendus, avec des accords potentiels estimés à 44 milliards de dollars.