L’échange houleux entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, marqué par un ultimatum brutal du président américain, a déclenché une onde de choc à travers le monde. Alors que Trump a sommé son homologue ukrainien de négocier avec Moscou sous peine d’être « laissé tomber », les alliés européens de l’Ukraine se mobilisent pour afficher un front uni.
Un clash sans précédent à la Maison Blanche
Vendredi, la rencontre entre les deux dirigeants a pris une tournure inattendue. Visiblement exaspéré, Trump a reproché à Zelensky de « jouer avec la troisième guerre mondiale » et lui a demandé de conclure un accord de paix avec la Russie. Face à la résistance du président ukrainien, Trump a mis fin à la réunion de manière abrupte, annulant le déjeuner de travail et la conférence de presse prévue. Quelques heures plus tard, il a enfoncé le clou sur Truth Social : « Il pourra revenir quand il sera prêt à la paix. »
L’incident, largement relayé par les médias, a provoqué un tollé en Europe. La plupart des dirigeants du continent ont rapidement réaffirmé leur soutien à Zelensky et dénoncé l’attitude de Trump.
C’est dans ce contexte tendu que les alliés européens de l’Ukraine se réunissent ce dimanche à Londres pour un sommet dédié à la sécurité européenne et au soutien à Kiev. Keir Starmer, Premier ministre britannique, a assuré Zelensky de son « soutien indéfectible », un message également porté par Emmanuel Macron, Olaf Scholz et d’autres leaders européens.
Le sommet de Londres s’inscrit dans la continuité de celui organisé à Paris en février et vise à renforcer l’aide militaire et économique à l’Ukraine, tout en abordant une question de plus en plus urgente : l’autonomie stratégique de l’Europe face au désengagement américain.
Le spectre d’une OTAN affaiblie par un possible retrait américain pousse certains dirigeants à envisager une solution européenne en matière de dissuasion nucléaire. Emmanuel Macron s’est dit prêt à ouvrir la discussion, une proposition qui trouve un écho chez le futur chancelier allemand Friedrich Merz. Ce dernier estime que le continent doit se préparer « au pire scénario » et envisage un partage du bouclier nucléaire entre la France et le Royaume-Uni.
Alors que l’Europe tente de consolider son soutien, l’Ukraine se retrouve de plus en plus isolée sur la scène diplomatique. Le rapprochement entre Trump et Poutine inquiète : les deux hommes ont eu un long entretien le 12 février, ouvrant des négociations bilatérales sur la fin du conflit sans y inclure Kiev ni les Européens. Trump semble déterminé à réorienter la politique américaine, refusant de tenir Moscou pour responsable de la guerre.