Des rumeurs ont circulé sur la possible revente de l’avion de Ben Ali à Recep Tayyip Erdogan, président de la Turquie. « Ceux qui se posent la question de savoir si l’avion sera revendu ou non, souhaitent en réalité que l’affaire ne soit pas conclue », a déclaré Sara Rejeb, PDG de Tunisair, à Réalités Online.
L’appareil, selon elle, coûte cher à la compagnie nationale : 250 millions de dinars. « Durant toute son existence, l’avion n’a réalisé que 70 heures de vol. La décision de le revendre a été prise en 2011, mais rien n’a été fait. Les acheteurs potentiels souhaitent effectuer la transaction en gardant l’anonymat », a souligné Sarra Rejeb. « Je n’ajouterai aucun mot! », a-t-elle lancé avec un large sourire pour finir.
Quel avenir pour cet avion qui a fait couler beaucoup d’encore ? Difficile de tirer des conclusions à partir des déclarations de la PDG de Tunisair, mais il est tout à fait probable que la compagnie, compte tenu des coûts engendrés, souhaite se débarrasser de l’appareil le plus rapidement possible. Cela demeure, bien entendu, une hypothèse.
La compagnie vit, en effet, une situation structurelle délicate, marquée par un déficit monstre. Un redressement s’impose selon Sarra Rejeb, et celui-ci se fera notamment à travers le maintien du plan social décidé au sein de la compagnie. Et là encore, d’après la PDG, la tâche s’annonce difficile : « Le départ à le retraite des 1000 agents coûtera 130 millions de dinars à Tunisair. Encore faut-il trouver cet argent ! Les garder coûtera encore plus cher ! », a déclaré Sarra Rejeb.
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