« Nous sommes en train de préparer notre sortie sur les marchés internationaux. Des réunions sont prévues entre le ministère des Finances et la Banque centrale ainsi que les banques qui nous soutiennent dans cette opération. Les réunions devront se poursuivre jusqu’au 14 février, date à laquelle sera fixée la condition de sortie (pricing). Il y a aussi à ce sujet, un road Show qui débutera le 6 février. Une initiative pensée pour réunir des ressources, l’objectif étant de réunir 1 milliard d’Euros ». C’est-ce qu’a déclaré Lamia Boujenah Zribi au micro de Wassim Belarbi ce jeudi 26 janvier 2017 sur les ondes d’Express Fm.
La ministre n’a pas caché les difficultés de cette opération notamment en raison du rating de la Tunisie qui présente actuellement un grand risque.
La ministre qui participe, à Paris, à une réunion des ministres des finances dans le cadre du « dialogue 5+5 », a souligné qu’« avec les pays qui participent à ce dialogue, nous avons présenté un programme complet pour réformer la fonction publique, les institutions et les procédures administratives. La première, de ces réformes, touchera l’administration, l’objectif étant de la rendre plus efficace ».
Lamia Zribi a rappelé, dans ce contexte, que « le dialogue 5+5, lancé en 1990, touchait plusieurs domaines importants, comme celui de la défense, de la sécurité ou bien encore de l’immigration ». Elle fera savoir que, depuis, de multiples réunions au niveau ministériel ont eu lieu. « Cette année, l’initiative a été d’élargir le dialogue à l’aspect monétaire et ce pour les 10 pays de la rive nord et sud de la méditerranée qui participent au dialogue », a-t-elle souligné.
« Etre plus offensif »
La ministre fera, également part de sa participation à la première réunion sur la transparence monétaire qui constitue un échange d’expériences et d’information en ce domaine. « Le but étant de réduire les dépassements, comme le financement du terrorisme par exemple. Il a aussi été question de fiscalité et de douanes » a-t-elle expliqué.
Parallèlement, Lamia Zribi a eu une rencontre avec Michel Sapin, ministre français des finances, avec lequel il a été question d’activer plusieurs projets aujourd’hui à l’arrêt entre les deux pays et de poursuivre la reconversion d’une partie de notre dette en investissements.
Autre rencontre de la ministre celle qui l’a réunie avec Rachida Dati, parlementaire européenne, qui demandé à la ministre tunisienne d’être « plus offensive lors de la formulation des visions et demandes, devant le parlement européen ».