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Dans un communiqué qu’il a publié vendredi 27 août, le bureau exécutif de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a appelé le ministère public à examiner rapidement et sans délai le dossier du premier président de la Cour de cassation Taïeb Rached et celui de l’ancien procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Tunis, Béchir Akremi conformément aux décisions du Conseil Judiciaire, et de mener des recherches sur les actions attribuées à chacun d’eux en toute intégrité et transparence, en révélant la vérité à leur sujet sans aucune couverture ni protection, et en informant l’opinion publique de ce qui a été fait.
Le Bureau exécutif de l’AMT demande en même temps au Conseil de la magistrature, suite à sa décision dans les dossiers du premier président de la Cour de cassation et de l’ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, de poursuivre l’examen du reste des dossiers des magistrats qui lui ont été présentés depuis le 23 février 2021 et qui ont été inclus dans le rapport de l’Inspection générale du ministère de la Justice en se prononçant sans plus attendre et en révélant la vérité, tout en faisant assumer ses responsabilités à chaque partie dans le cadre de la garantie de ses droits.
Le Bureau exécutif a par ailleurs renouvelé son appel au Conseil judiciaire pour demander à l’Inspection générale du ministère de la Justice de lui confier tous les dossiers disciplinaires, faisant l’objet de plaintes, communications, notifications, et faits liés à des manquements professionnels et pénaux imputés à certains magistrats, dont au premier rang des dossiers liés au procureur général près la cour d’appel de Nabeul, Khaled Abbès dont le nom revient avec de plus en plus d’insistance ces derniers temps.
Il a également mis en garde l’Inspection générale du ministère de la Justice contre le danger de poursuivre la démarche de couverture, de dissimulation et de cachotterie des plaintes et notifications qui lui ont été signalées en relation que ce soit directe ou indirecte avec certains juges aux hautes fonctions judiciaires ou d’influence au sein du Conseil Judiciaire, l’invitant à assumer pleinement ses responsabilités dans cette circonstance délicate que traverse le pays.
H.A.