Kaspersky, le géant mondial de la sécurité numérique, dévoile les conclusions d’une étude portant sur la résilience des petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes face aux menaces cybernétiques. Si cette enquête révèle une montée en puissance de la transformation digitale, seules 20% des PME tunisiennes sondées estiment être exposées aux risques numériques. Pourtant, les résultats mettent en lumière un manque de sensibilisation à ces risques et à leurs retombées, soulignant l’impératif d’une vigilance accrue en matière de cybersécurité pour faire front aux attaques de plus en plus sophistiquées des cybercriminels.
Méthodologie de l’étude
Cette étude, intitulée « Cybermenaces, comportements digitaux et investissements : la maturité des entreprises tunisiennes », est le fruit d’une collaboration fructueuse entre Kaspersky et le cabinet de recherche Arlington Research. Ensemble, ils ont ausculté 300 entreprises tunisiennes, employant de 10 à 250 collaborateurs, dans le but de mieux appréhender leur perception de la cybersécurité, leur niveau de connaissance et les mesures mises en œuvre au sein de leurs structures pour contrer les menaces numériques.
Méconnaissance des risques
Si la transformation digitale des PME est en pleine expansion en Tunisie, les premiers résultats de cette étude inquiètent : tandis que le Kaspersky Security Network signale une augmentation du nombre d’incidents détectés et du nombre de travailleurs ciblés, seules 20% des PME interrogées estiment courir un risque cybernétique.
L’assaut des cybercriminels: Près de 400 types de fichiers malveillants détectés cette année
Pourtant, en 2023, les outils de Kaspersky ont repéré pas moins de 340 types de fichiers malveillants visant les petites et moyennes entreprises tunisiennes. Ces attaques ont visé 342 employés distincts et ont été détectées 2.362 fois, suggérant une propagation virulente de chaque fichier malveillant. Il est à noter une hausse significative des menaces en juin 2023 par rapport au reste de l’année, avec 66 fichiers malveillants uniques repérés, touchant 44 employés et détectés 621 fois. Les cybercriminels exploitent la confiance excessive des entreprises tunisiennes pour infiltrer leurs systèmes, pouvant causer des préjudices considérables : atteintes à la réputation, perte de parts de marché et, surtout, pertes financières substantielles.
Le décalage entre la perception et la préparation

Pascal Naudin, Chef des ventes B2B Sales de Kaspersky en Tunisie et au Maroc.
Cliché de Lamine Farhat.
« Les vulnérabilités auxquelles sont exposées les PME nécessitent une attention soutenue. Ces entreprises constituent l’épine dorsale de l’économie dans la plupart des nations, d’où la nécessité impérative pour les gouvernements et les organisations de redoubler d’efforts en vue de leur protection. La sensibilisation et l’investissement dans des solutions de cybersécurité robustes devraient devenir une priorité absolue en Tunisie pour préserver les PME face à l’évolution constante des menaces numériques », explique Pascal Naudin, Head of B2B Sales de Kaspersky en Tunisie et au Maroc.
Anticiper les risques pour contrer la cybercriminalité
En effet, les PME se trouvent de plus en plus exposées à des risques cybernétiques, mais elles pèchent souvent par manque de connaissances pour les gérer efficacement grâce à une politique de cybersécurité appropriée. Bien que 67% des répondants estiment être bien protégés, leur sentiment de sécurité repose souvent sur l’utilisation de solutions antivirus grand public, insuffisantes pour garantir une protection adéquate.
En réalité, il existe un écart considérable entre la perception de sécurité des PME et leur réelle préparation en matière de cybersécurité. Pour sécuriser leurs systèmes informatiques, il est impératif que les entreprises anticipent les risques numériques et adoptent des mesures adaptées pour faire face à la montée en puissance de la cybercriminalité.