La science-fiction a du souci à se faire. Le 27 novembre dernier, le physicien Mohsen Fakhrizadeh était assassiné sur une route iranienne alors qu’il conduisait sa voiture. Figure tutélaire des ambitions nucléaires de Téhéran, il était devenu une cible de premier ordre pour Israël et son allié américain. En tout cas suffisamment pour mobiliser le dernier cri de l’armement. Marianne, qui se fait l’écho de révélations du New York Times en date du 18 septembre dernier, évoque même un improbable « robot-tueur ». Sans aucun doute, la stratégie employée par les services secrets israéliens a de quoi faire frissonner les amateurs de dystopies futuristes. Mohsen Fakhrizadeth a, en effet, été tué… par une mitraillette robotisée montée à l’arrière d’un pick-up, et commandée à distance par un opérateur basé en Israël.
*600 balles/minute
Le New York Times évoque même une « machine à tuer télécommandée ». Et pour cause : livrée en pièces détachées au cours des mois précédant l’assassinat, montée morceau par morceau par des agents secrets qui étaient déjà partis au moment de l’attaque, indétectable et plus discrète que les drones derniers cris, l’arme utilisée par le Mossad peut tirer jusqu’à… 600 balles par minute. Largement de quoi percer le blindage du véhicule dans lequel circulait Mohsen Fakhrizadeh. Dernier détail : selon le New York Times, l’opération a été montée en coopération avec les services américains, au moment où se renforçait de jour en jour la proximité entre l’Israël de Benyamin Netanyahou et l’Amérique de Donald Trump. À tel point que l’opération a été précipitée, et fixée en novembre 2020 suite à l’annonce de la défaite du 45e président des États-Unis. Comme un cadeau d’adieu de Donald Trump à Téhéran, après l’assassinat du général Soleimani en janvier 2020.
(AFP)