Alors qu’elle devait avoir lieu ce jeudi 4 avril 2019, la séance d’audition du Chef du gouvernement à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) risque d’être retardée. Et pour cause : la tension est montée d’un cran à l’ARP. Seuls 36 députés ont marqué leur présence sur les 217, ce qui a obligé le premier vice-président de l’ARP, Abdelfattah Mourou, à lever la séance.
Pas seulement : ce jeudi, des agents et des cadres de l’ARP devaient se rassembler pour revendiquer leurs droits au sein de l’institution. Or, ils ont été empêchés de le faire par les sécuritaires. Abdelfattah Mourou a assuré que l’ARP n’avait aucun lien avec cette interdiction de manifester. D’ailleurs, le bureau de l’institution devrait se réunir afin de discuter de cette question. Le gouvernement a été pointé du doigt non seulement par les manifestants refoulés, mais aussi par les députés, à l’instar du frontiste Ammar Amroussia. Ces derniers ont dénoncé « le retour des pratiques de l’ancien régime« . Certains députés ont menacé de boycotter la séance d’audition. D’autres députés, à l’instar de Noureddine Bhiri (Ennahdha), Ahmed Seddik (FP) ou encore Karim Helali (Coalition Nationale) ont fait porter le chapeau à la présidence de l’ARP.
La séance d’audition aura-t-elle finalement lieu dans ce climat de tension ? Rappelons que le Chef du gouvernement devait être interrogé sur la crise du secteur de la santé public et sur le drame de l’hôpital de La Rabta, ayant coûté la vie à 15 nourrissons au service néonatal, selon un bilan officiel.