Avant même son coup d’envoi, la rentrée scolaire de 2017-2018 s’annonce d’ores et déjà pleine de rebondissements, ce qui ne constitue plus un fait inédit en Tunisie depuis 2011, compte tenu de l’inconsolable et infernale grogne des syndicats de l’enseignement secondaire et de base.
Lassaad Yaacoubi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, s’est exprimé ce lundi 28 août 2017 sur la Radio Nationale pour évoquer la situation des enseignants suppléants, dont les revendications d’intégration n’ont toujours pas été satisfaites par le ministère de l’Éducation, actuellement dirigé par intérim par Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
À force d’entendre les mêmes arguments à répétition, les secrétaires généraux des syndicats de l’enseignement n’auront finalement plus à prendre la parole dans les médias, puisque l’opinion publique a sans doute fini par s’y habituer. « L’autorité de tutelle s’est montrée négligente dans le traitement des dossiers des enseignants suppléants qui ont menacé de boycotter la rentrée des classes », entend-on Lassaad Yaacoubi.
Rien de surprenant de sa part, lui qui est habitué, avec ses camarades, à jeter de l’huile sur le feu pour le moindre prétexte. Son « combat » ne constitue aucunement une nouveauté et on se souvient encore de la crise de mars 2017 qui a pris fin le 1er mai dernier, avec l’éviction de Néji Jalloul, ancien ministre de l’Éducation. « Au frère Noureddine Taboubi – secrétaire général de l’UGTT -, félicitations, et que l’Union soit en paix. Le reste, ce ne sont que des détails », avait alors écrit Yaacoubi sur sa page Facebook pour féliciter l’UGTT à l’occasion du premier et, implicitement, pour « la victoire » contre Néji Jalloul.
La bataille de l’Éducation semble donc bien partie pour reprendre de plus belle et, comme le veut la coutume, ce sont nos enfants qui seront une fois encore pris en otage dans tout ce brouhaha politico-social…
