Le secrétaire général de la fédération de l’enseignement secondaire au sein de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Lassaâd Yaâkoubi a assuré que son syndicat ne tolèrera pas de reprise scolaire sans une vaccination des élèves et de l’ensemble du cadre éducatif.
« Nous n’accepterons pas un retour à l’école non sécurisé, a-t-il confié ce vendredi 23 juillet à l’émission « Ahla Sbah », sur Mosaïque FM. En fait, l’inclusion des élèves dans la campagne de vaccination n’est pas aussi compliquée que cela, surtout au vu de l’abondance des doses de vaccins arrivées dans notre pays. Le syndicat de l’enseignement secondaire a un point de vue très fort, et ne peut pas être un simple organe qu’on consulte. Si nous voyons que les choses vont dans le mauvais sens, nous avons les moyens de nous y opposer. La dernière année scolaire a coûté de nombreuses vies parmi les élèves et les enseignants. La prochaine rentrée des collèges et lycées doit par conséquent être accompagnée de nouvelles garanties et de conditions claires. »
Par ailleurs, Yaâkoubi a souligné que la vaccination d’un million et demi d’élèves âgés de 12 ans jusqu’à l’âge de l’enseignement supérieur est possible si la stratégie appropriée est élaborée, en coordination avec les services de la santé scolaire et universitaire afin que la rentrée scolaire devienne accompagnée de la nécessité de la vaccination. En effet, on partira du constat que les élèves du primaire n’auront pas besoin d’être vaccinés.
« Il faut savoir que le système éducatif n’est plus en mesure de fonctionner selon les protocoles sanitaires fixés par le ministère de la santé et le celui de l’éducation, et alors que le coronavirus s’est gravement propagé dans les milieux scolaires, a-t-il observé. Nous n’avons vu sur le terrain que peu de bénéfices par rapport aux protocoles sanitaires qui ont coûté 30 millions de dinars. En tout cas, tous les scénarios sont possibles s’il y a vraiment une volonté de vacciner les élèves, y compris retarder la rentrée scolaire en attendant que tous les élèves soient vaccinés. La vaccination va nous permettre de rétablir le programme scolaire initial, d’abandonner le travail selon le régime des groupes… ».
* »Une exigence nationale »
Lassaâd Yaâkoubi a invité le chef du gouvernement et les autorités concernées à prendre cette décision dans les plus brefs délais afin que la campagne de vaccination des élèves puisse être lancée.
« La contagion peut désormais toucher les plus jeunes auxquels il faut réserver une partie des vaccins disponibles. Cela doit devenir une exigence nationale, celle des parents et de tout le monde. Nous allons en débattre lundi prochain au cours d’une réunion de la fédération de l’enseignement secondaire, en plus du sujet du retard de la mise en oeuvre des accords avec le ministère sur le volet financier », a-t-il conclu.
H.A.