Le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, Lassaad Yakoubi, a dénoncé la réaction du gouvernement d’union nationale par rapport aux « initiatives » proposées par les parties syndicales visant à mettre fin au blocage dans le secteur de l’éducation.
« Ce que Iyed [sans prononcer son nom de famille et sa fonction] a dit sur la réaction du gouvernement est une manière d’ignorer tout ce qui a été accompli par les syndicats depuis le début de leur mobilisation. Par sa nonchalance, le gouvernement veut pousser à l’aggravation de la crise, aux tensions sociales et à l’échec de l’année scolaire », a-t-il déclaré dans Houna Shems lundi 23 avril 2018.
Le syndicaliste estime, par ailleurs, que l’Exécutif continue à faire la sourde oreille aux revendications syndicales, l’accusant de nonchalance et de refuser les solutions qui ont été présentées par la Fédération. « Puisqu’il n’y aura pas d’accord, le blocage des notes et la suspension des cours vont se poursuivre », a-t-il assuré.
« Mes propos ont été sortis de leur contexte »
D’autre part, Lassaad Yaakoubi a été interpellé sur ses attaques à l’encontre des journalistes, qu’il a qualifié, lors d’une réunion à Hammamet, de « journalistes de caniveau et de la honte ». « Mes propos ont été sortis de leur contexte. Il existe des journalistes qui travaillent de manière responsable et conformément à la déontologie du métier. Je n’ai pas généralisé. Ceux que je visais ont sali l’image de la presse tunisienne », a-t-il expliqué.
Il semble avoir oublié la fureur avec laquelle il s’était exprimé samedi dernier. Pas une seule fois, Monsieur Yakoubi n’avait relativisé : il avait mis tous les journalistes dans le même sac, les qualifiant également de « criminels« .