Lassaad Yacoubi, le « défenseur » de l’éducation qui ne fait que la détruire

L’éducation nationale est encore confrontée aux mêmes blocages. La Fédération générale de l’enseignement secondaire a entamé ce mercredi 9 janvier 2019 une longue série de mobilisations régionales. Son secrétaire général, Lassaad Yacoubi, veut tout faire pour maintenir la pression sur le gouvernement : « il n’y aura pas d’examens au second trimestre », a-t-il lancé sur Jawhara FM en marge de la mobilisation de ce mercredi.
D’autres journées de colère seront au programme selon lui : le 23 janvier 2019 et le 6 févier 2019. Pour Yacoubi, il s’agit d’une manière de mettre la pression sur le gouvernement afin de « le pousser à reprendre des négociations sérieuses ». Quant au ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, celui-ci veut « nous faire revenir à l’époque de la dictature avec des pratiques fascistes », selon le syndicaliste, qui a accusé les parties gouvernementales de bloquer la situation.

Les véritables problèmes sur lesquels il faut se pencher
On se demande qui est réellement en train de bloquer la situation. Avec chaque mobilisation, Yacoubi et sa troupe ne cessent de semer la zizanie dans les milieux scolaires. Le syndicaliste, pour arguments, cite la colère des parents et l’intérêt des élèves. Il oublie que de nombreux parents sont excédés par ses agissements et ses coups de tête, au même titre que les élèves qui se retrouvent pris en otage lors de chaque action appelée « mobilisation » par Lassaad Yacoubi. Avec le boycott des examens du second trimestre, c’est l’année scolaire qui est en péril aujourd’hui.
La Fédération revendique l’amélioration des conditions matérielles des enseignants et la baisse de l’âge légal de départ à la retraite à 55 ans. C’est légitime, mais pour quelle raison ne s’attaque-t-elle pas au vrai problème qui réside dans la dégradation inquiétante du niveau scolaire en Tunisie ? En tant que défenseurs des droits des professeurs, de l’intérêt des élèves et de l’enseignement public, pourquoi Yacoubi et ses camarades ne s’attaquent-ils pas au clientélisme pratiqué par certains enseignants qui imposent les cours particuliers, pourtant interdits par la loi, pour gonfler les notes des élèves. Ces derniers, s’il ne suivent pas le cours particuliers, se verront infliger des notes si basses aux examens que leurs parents se trouveront obligés de les inscrire pour des cours particuliers. Pourquoi ne pas s’occuper des zones reculées où des enfants parcourent des kilomètres à pieds, dans des conditions sécuritaires et météorologiques déplorables, pour aller à l’école ? Ce sont, entre-autres, les véritables problèmes sur lesquelles la Fédération devrait se pencher ou, plutôt, se consacrer.

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