Lassaad Yacoubi, un petit pharaon et plus encore!

L’avocat, Mohamed Rached El Ferry a déclaré que des parents, des élèves, et même des enseignants l’ont chargé de porter plainte contre le secrétaire général de la fédération de l’enseignement secondaire, relevant de l’UGTT, Lassaad Yacoubi.
L’avocat a affirmé qu’il est en train d’achever les procédures de cette plainte et la signature d’une requête par plusieurs citoyens.
Mieux vaut tard que jamais.
Après toutes ces années durant lesquelles le sieur Yacoubi, sous couvert de sa casquette de syndicaliste sème la zizanie dans un secteur déjà fragilisé, une telle réaction intempestive des parents s’imposait.
Cette initiative a été largement appréciée par les Tunisiens qui ont salué la prise de conscience des parents d’élèves, venue, peu ou prou tardivement.
Le secrétaire général du syndicat du secondaire s’est érigé, en effet en figure emblématique de l’anarcho-syndicalisme avec ses positions  et ses idées empreintes de rigidité et de radicalisme. Les Tunisiens n’ont toujours pas oublié que cet homme, qui dépasse toutes les limites de l’action syndicale, était à l’origine du limogeage de l’ancien ministre de l’enseignement Néji Jalloul, le jour de la fête du travail, après une pression inégalée et un chantage acharné du gouvernement.
Yacoubi, avait prétendu, alors, que le calme allait revenir dans le monde de l’éducation. Mais rien n’a changé! Le blocage des notes, la menace d’une année blanche et l’incertitude dans laquelle se trouve le corps enseignant, les élèves, et leurs parents, illustrent parfaitement bien ce « calme promis« .
En définitive, les mêmes ingrédients d’une même stratégie destructive du système éducatif tunisien, ne peuvent mener qu’à cette situation de blocage dans laquelle se retrouvent, chaque année, nos enfants.
Tout le monde est désormais conscient de la descente aux enfers de l’école publique, surtout les parents qui sont, désormais, aux abois et consentent tous les sacrifices du monde pour assurer un bon avenir à leur progéniture, en payant des sommes faramineuses pour des écoles privées, et pas n’importe lesquelles…
Après 2011, nous étions presque tous témoins de l’émergence des écoles « islamisées » dont les fonds ont une provenance plus que douteuse et dont les horizons exhalent des relents rétrogrades. Certains parents n’ont plus d’alternatives et se trouvent « forcés » d’inscrire leurs élèves dans ce genre d’écoles vu aussi le luxe qu’elles offrent (cantine, bus confort, salles climatisées…). Tout cela par ce que l’école publique est devenue  » insupportable« , « invivable« .
En dépit des nombreux discours promettant la réforme de l’enseignement, il n’est pas sorcier de deviner qu’il y a tout de même une volonté inavouée, implicite, de destruction de l’école publique. Certains prétendus syndicalistes et en particulier Yacoubi, jouissent au nom d’une supposée liberté, d’une curieuse impunité qui laisse les Tunisiens perplexes. Une impunité qui prouve que cet homme est bien boosté par des partis politiques.
Il est temps que les autorités, les enseignants, les parents et les élèves bougent et mettent fin à cette mascarade.
Qu’est-ce qui peut autoriser une structure, syndicale soit-elle, à bloquer les notes des élèves et de brandir la menace d’une année blanche pour des considérations mesquines, toujours d’ordre matériel?!
Dans tout cela, c’est le mutisme de la centrale syndicale, et à fortiori, son bureau exécutif qui devient de plus en plus intrigant. Une sorte de silence complice qui donne des ailes à quelqu’un qui a échoué aux portes de ce même bureau exécutif. Lassaad Yacoubi est-il si influent que ça sur les décisions de la direction de l’UGTT ou serait-ce une manière de mettre au pas un gouvernement harcelé de toutes parts.
Persévérer dans cette passivité! c’est accepter que ce capital  » l’Ecole » s’effondre sous nos yeux et l’avenir de nos enfants mis en quarantaine.
Ça sent vraiment le roussi…

 

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