L’assainissement foncier, facteur de développement

 

Par Ridha Lahmar

 

 Le statut juridique des parcelles de terre est un élément déterminant de leur mise en valeur et du développement du pays. En effet, lorsque ce statut correspond à une certitude absolue comme les lots de terrain immatriculés à la conservation de la propriété foncière, cela constitue une forte incitation à l’investissement, que ce soit sous forme de construction de logements, de locaux commerciaux ou industriels… lorsqu’il s’agit de terrains à bâtir ou d’investissement à caractère agricole, lorsqu’il s’agit d’intensifier les systèmes de culture, la pratique de l’irrigation ou de l’élevage intensif. Cela engendre une dynamisation de la vie économique, la création de valeur ajoutée, la création d’emplois ainsi que l’amélioration du niveau de vie de la population.

En revanche, lorsque le statut juridique est flou ouincertain, comme c’est le cas pour les terres collectives, les héritages en indivision… il y a là un obstacle à tout projet de développement ou d’investissement. Bien sûr, le rôle des institutions étatiques est déterminant dans ce domaine.

En effet l’office de la topographie et de la cartographie assure un rôle technique et économique essentiel, à savoir la conservation des titres fonciers et la tenue à jour des registres d’immatriculation de la propriété foncière par l’enregistrement des transactions. Par ailleurs, l’office établit les cartes relatives au cadastre et aux lotissements des terres.

Il s’agit d’expert dévoués et de cadres techniques expérimentés qui accomplissent une lourde tâche avec compétence et sérieux.

Cette institution a sûrement besoin d’être modernisée en équipements de pointe et renforcée en personnel pour s’acquitter encore mieux d’une tâche croissante.

Il faut dire que les tribunaux immobiliers assument une lourde responsabilité en prenant des décisions en matière d’immatriculation foncière en toute équité et transparence.

L’État devrait renforcer de façon massive le potentiel des tribunaux immobiliers : recrutement et promotion des juges et des cadres, renforcement de l’outil informatique, encouragement à la productivité par des primes.

Il faudrait aussi que l’État mette au point un plan national réalisable sur cinq ans pour couvrir l’ensemble du territoire et assainir ainsi le foncier tunisien.

Il y a lieu de remarquer l’ampleur de la tâche qui incombe aux tribunaux immobiliers qui traitent des milliers de dossiers, souvent complexes, chaque semaine et dont la complexité des situations à dénouer peut être extrême.

SOTUDIS inaugure le show-room Hyundai

M. Hafedh Zouari, patron du groupe SOTUDIS, n’a pas cessé d’investir depuis trente ans pour développer les activités commerciales et industrielles de ses différentes sociétés dans les gouvernorats de Ben Arous et de Sousse. Il s’agit d’assurer la distribution, le service après-vente et le montage de véhicules automobiles, engins du bâtiment et de travaux publics, véhicules de transport et de manutention originaires de Corée et de l’Inde, Sangyong,…

Ce sont là de grandes marques qui ont fait leurs preuves de performances et de fiabilité à travers le monde. Cela implique de gros efforts d’organisation, de mobilisation de capitaux, de ressources humaines et de compétences techniques ainsi que la mise en œuvre d’un savoir-faire et d’un dynamisme particuliers. C’est ainsi que des investissements massifs ont été consentis,ce qui a permis de créer des dizaines d’emplois permanents.

Au cours de la semaine dernière M. Hafedh Zouari a organisé une opération portes ouvertes à l’occasion de l’inauguration de son nouveau et magnifique show-room destiné à exposer les camions, minibus et véhicules Hyundai avec une superficie de 1600 m2.

Ce show-room, qui a nécessité un investissement de 7 millions de dinars, répond aux critères et normes internationales en la matière relatives à la sécurité, l’hygiène, la visibilité, l’éclairage, la transparence de l’information… La SOTUDIS a réaménagé l’environnement de son show-room : jardins réfection des routes ce qui a transformé la zone industrielle.

Il y a lieu de remarquer que SOTUDIS est devenue le concessionnaire officiel de la marque Hyundai depuis 2003 et que le chiffre d’affaires a doublé depuis 2011 malgré les obstacles et les difficultés.

Il faut reconnaître qu’il y a une volonté certaine de contribuer au développement du pays.

La JICA finance de grands projets de développement

Le directeur général de la JICA pour l’Europe et le Moyen-Orient (Agence japonaise pour la coopération internationale) qui participait à un congrès à Tunis, a déclaré, après avoir rencontré le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, l’engagement de son pays à soutenir les efforts de développement de la Tunisie par le financement de projets d’infrastructure à caractère prioritaire.

C’est ainsi que plusieurs projets sont à l’étude par la JICA en vue de leur trouver un financement approprié.

Pour la coopération économique il s’agit d’aménager le bassin-versant de la vallée de l’oued Medjerda afin de le protéger contre les inondations cycliques catastrophiques (Jendouba, Medjez, El Battan, Tebourba) pour les habitants, les logements et les cultures.

Il s’agit d’une importante centrale électrique à construire et à implanter à Radès.

Sfax, capitale du Sud, a besoin d’une station de dessalement de l’eau de mer, au titre de la coopération technique il s’agit de soutenir les efforts d’accompagnement des PME et de promotion de micro-projets ainsi que l’édification d’un centre de formation.

Investisseurs koweïtiens : regain d’intérêt pour la Tunisie

Après avoir créé notamment le CTKD il y a plus de trente ans qui a investi massivement dans la construction d’une quinzaine d’hôtels luxueux en Tunisie, les investissements koweitiens ont connu une longue pause depuis la deuxième guerre du Golfe. La FIPA évalue la présence économique koweitienne en Tunisie à 22 entreprises koweïtiennes pesant 419 millions de dinars et employant 4.400 salariés. Ces entreprises sont actives dans le tourisme, mais on en compte trois dans l’industrie, deux dans l’électronique, une dans la communication et une dans le bâtiment et l’immobilier. Le président de l’institution générale koweitienne de l’investissement, Badr Al Ajil, qui visitait la Tunisie à la tête d’une délégation la semaine dernière, reviendra le 22 juin à Tunis avec plusieurs investisseurs pour étudier les opportunités à saisir en matière de projets économiques à financer. Il s’agit d’un nouveau signal pour la reprise de la coopération économique en Tunisie.

SNCFT : déficit de 140 MD

La SNCFT souffre d’une image faite de structures et de procédures lentes, de vétusté des moyens de transport, de manque de confort, de charges lourdes, d’accidents et de grèves sauvages. Alors qu’elle fait de gros efforts pour moderniser ses équipements avec l’acquisition de trains électriques, la construction d’un réseau ferroviaire express dans le Grand Tunis, l’amélioration de ses prestations de service et qu’elle est victime d’actions de vandalisme et de resquillage, de blocage du transport des phosphates… Un séminaire, tenu récemment, a permis de faire le point sur les projets en cours, les réformes et la restructuration envisagées pour assainir le lourd déficit grâce aux subventions de l’État, ainsi que la nécessité de faire participer le personnel de façon active et efficace à l’amélioration des services offerts à la clientèle pour faire progresser les recettes et réduire les charges.

Le ministre du Transport a insisté sur le choix stratégique en faveur du transport ferroviaire, ce qui exclut tout projet de privatisation tout en apportant le soutien financier de l’État.

Rappelons que le personnel de la SNCFT est forcément syndiqué avec un effectif de plus de 5.000 agents et 500 cadres, mais il n’a pas été question de licencier qui que ce soit. Le besoin de formation et de recyclage s’impose pour la maintenance de nouvelles acquisitions. Il y a eu acquisition des premiers trains électriques pour la ligne Tunis-Borj Cédria et Sousse-Monastri-Mahdia. La SNCFT a acheté aussi vingt trains pour desservir les trajets de Tunis-Bizerte, Tunis-Jendouba et Tunis-le Kef.

Pour les nouveaux wagons voyageurs, la SNCFT en a acheté cent alors que deux-cents wagons pour le transport des phosphates ont été acquis tandis que le transport des phosphates connaît une crise aiguë à cause des sit-in organisés sur la voie dans le bassin de Gafsa depuis plus de trois ans.

La SNCFT a perdu 60% de ses recettes relatives au transport de phosphates et 50% de ses recettes relatives au fret.

La lutte contre le resquillage doit être sévère, car elle génère des pertes énormes. La SNCFT a besoin d’une bonne gouvernance financière et d’une paix sociale pour assurer ses équilibres financiers et pérenniser son existence.

Ridha Lahmar

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