La présidente de l’Association des familles des martyrs de l’épopée de Ben Guerdane du 7 mars, Besma Jouili, a estimé que » la justice est appelée à garantir le droit des victimes, dénonçant l’incapacité de l’Etat de garantir les droits les plus élémentaires des familles.
Lors d’une conférence de presse organisée, vendredi, par l’association, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Jouili, veuve du martyr Mahmoud Taieb, a indiqué que les avocats des familles qui bataillent pour obtenir des indemnisations font face à une injustice au vu des reports continus de l’affaire.
Les jugements n’ayant pas été rendus, a-t-elle dit, ils ne peuvent pas bénéficier, à ce jour, de leur droit à la gratuité du transport et des soins.
Selon l’agence TAP, la présidente de l’association a fait, par ailleurs, savoir qu’une audience est prévue le 8 juin prochain. « Le chef du gouvernement n’a pas honoré ses promesses du 25 février dernier, concernant la mise en application des décisions relatives aux martyrs et blessés de l’épopée de Ben Guerdane dans un délai ne dépassant pas le 6 mars 2021 ». Le gouvernement devrait accélérer le procès des terroristes, a-t-elle insisté.
De son côté, Dhaou Jallali, vice-président de la Ligue tunisienne pour la tolérance, a déclaré que cette conférence de presse s’inscrit dans le cadre du suivi des familles des martyrs et blessés dans l’attaque terroriste de Ben Guerdane, précisant que 7 membres des familles des martyrs et 9 blessés n’ont pas, à ce jour, obtenu leurs droits civils.
Le 7 mars 2016 à l’aube, des groupes terroristes ont attaqué simultanément une caserne militaire et deux districts de la sûreté et de la Garde nationale de Ben Guerdane.
Les affrontements entre les formations sécuritaires et les terroristes ont fait 50 morts dans le camp des assaillants et 22 martyrs parmi les sécuritaires et militaires.
Rappelons que sept civils ont trouvé la mort, lors de ces événements.