L’Association a demandé à cet égard l’annulation de cette décision contraire aux textes de la loi, notamment le décret n° 2716 de 2008 relatif à l’organisation des universités et des établissements d’enseignement supérieur et de recherche et à son règlement, notamment les articles n° 50 et 51, et de prendre les mesures afférentes à l’annulation de cette décision, en plus de la demande à la partie gouvernementale de s’acquitter du paiement des salaires des jeunes médecins pour les deux mois supplémentaires de stage, janvier et février 2019 décidés arbitrairement par les autorités, et ce selon les termes des règlements.
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L’Association tunisienne des jeunes médecins a appelé tous les étudiants en médecine, les internes et les résidents à observer une grève générale le 4 novembre prochain et ce suite à ce qu’elle qualifie de « décision arbitraire » d’expulser l’étudiant Wajih Dhoukar de la Faculté de médecine pour une période de quatre mois pour avoir publié un article sur les réseaux sociaux.
Elle indique dans un communiqué que la décision de faire grève avait été prise après consultation de sa base et en l’absence de signes de dialogue avec des responsables de la Faculté de médecine de Tunis ou d’autres intervenants au sujet de la décision d’expulsion.
Il est à noter que l’étudiant de 4e année à la Faculté de médecine Wajih Dhoukar contre lequel la décision d’expulsion a été prononcée a publié un article sur réseau social Facebook durant le mois de juin 2019, soit pendant la période des examens pour dénoncer la fermeture de la bibliothèque pendant quatre jours, le non fonctionnement de la climatisation et le manque de connexion Internet, ce qui s’est répercuté directement sur le déroulement de la révision des examens, appelant à une solution aux problèmes soulevés.
L’étudiant a ajouté que le doyen l’avait renvoyé devant le conseil de discipline, l’accusant d’avoir outrepassé son devoir de réserve et d’avoir diffusé de fausses déclarations diffamatoires relatives à l’administration.
Il considère enfin la décision de le priver durant cinq mois de son droit au stage une grave violation, ce qui constitue un échec automatique, dans le contexte de l’exercice de son droit d’exprimer son opinion sur certaines des défaillances de la faculté, concluant qu’il allait faire recours devant la justice.
H.A.