La Tunisie va mal et l’austérité a de beaux jours devant elle. Et il faut que les grands brûlés de la politique laissent un peu de place aux compétents qui sauront doser ! Le secteur du tourisme est en déclin depuis longtemps, très longtemps et les coups terroristes n’ont fait qu’achever l’agonisant. La vraie raison du déclin de ce secteur c’est le déclin de l’esprit et de la compétitivité, c’est le manque d’innovation, l’absence de la qualité qui seule prime. Il y a urgence car depuis le Bardo, nous n’avons pas réussi à capitaliser sur la sympathie que le monde n’a cessé de nous témoigner. Les patrons du secteur qui sont sensés créer des richesses sont désemparés, désaxés car ils vivent une période d’accablement ; il ne leurs reste plus que le soleil, cette richesse de ceux qui n’ont plus rien !
Entre l’Égypte et la Turquie, la Russie a tout d’un coup une réserve de plus de cinq millions de touristes potentiels qu’il nous faut démarcher sans plus attendre, et avec une démarche aussi intelligente que professionnelle, on pourrait drainer vers notre soleil quelques centaines de milliers et de suite. Notre argument de taille est que le terrorisme est universel et la vie doit continuer ! Le temps presse, et nous ne devons surtout pas attendre mars 2016, date de la commission mixte, pour faire la promotion de la Tunisie. Un groupe de professionnels pourrait réfléchir très vite sur un programme puisant dans notre patrimoine culturel et gastronomique, et organiser deux belles soirées à Moscou et à Saint Petersburg en s’appuyant sur notre lobby Russe. Un avion spécial affrété par Tunis air emmènerait tous les professionnels qui savent s’y prendre pour nous garantir un hiver bien animé. Cela ferait bouger les autres marchés européens à coup sûr ! Le gouvernement doit écouter l’expérience et la profession, pour définir les solutions qui pourraient rendre confiance dans un secteur déjà sinistré. Les patrons hyper endettés, pourtant dignes et responsables, sont passés de la peur à la douleur ; nous sommes aujourd’hui devant un grand défi, un grand devoir ! Il faut arrêter d’écouter les experts en expertise qui ânonnent des bêtises depuis assez longtemps, et se mettre à écouter les professionnels, les vrais, qui dans le domaine du mérite, ont beaucoup à dire ! Il nous manque le contre discours qui empêchera les extrémistes d’occuper le terrain d’une démocratie qui reste à trouver et dont le chemin est cahoteux, nous avons pénalisé le secteur du tourisme par l’accumulation d’incohérences et de négligences ! A nos amis russes, on pourrait rappeler la devise de F. Roosevelt qui dit ceci : « la seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même. »