L’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani comparaîtra de nouveau devant la justice. L’avocate dont les accusations qui lui ont été adressées ne sont pas encore dévoilées sera auditionnée par le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis.
Faut-il rappeler que Sonia Dahmani, chroniqueuse également, qui n’a pas sa langue dans sa poche, a été l’une des victimes du décret-54, largement controversé, après avoir été traduit devant la justice en janvier dernier sur fond des déclarations médiatiques à propos de la situation des prisons tunisiennes. La farouche opposante au processus de Kaïs Saïed a été accusée de « diffusion de fausses nouvelles et de fausses informations dans le but de nuire à la sécurité publique et de diffamer et d’inciter autrui ». Accusation que l’avocate a catégoriquement rejetée avant d’être maintenue en état de liberté.
Faut-il signaler que Sonia Dahmani est une autre avocate qui devrait comparaitre devant la justice après Me Abdelaziz Essid qui comparaîtra, le 27 mars, devant la huitième chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis, pour être jugé pour attribution des faits erronés à un agent public et diffamation d’autrui sur les réseaux sociaux, suite à une plainte déposée contre lui par la ministre de la Justice. Une convocation suite à laquelle le comité de défense avait appelé les avocats à serrer les rangs pour défendre leur profession contre « l’escalade des pressions dangereuses exercées sur les avocats lors de l’exercice de leurs devoirs de défense » et « les tentatives de porter atteinte à l’indépendance de la profession d’avocat tunisienne, consacrée par un siècle et demi de lutte comme garantie fondamentale du citoyen et première composante d’un procès équitable ».
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