L’ancien ministre Lazhar Akremi a estimé que ce qui est pratiqué aujourd’hui contre le pays est tout simplement un crime, et que les décisions qui sont prises sont inefficaces et « borgnes ».
« Si le crime se poursuit à ce niveau politique, bientôt nous serons amenés à acheter le pain et le carburant sur le marché noir, a-t-il averti mardi 2 mars dans l’émission « Houna Tounes », sur Diwan FM. Alors, des parties étrangères s’immisceront dans les affaires intérieures de notre pays ».
Akremi a par ailleurs martelé qu’il n’y a plus de politique en Tunisie aujourd’hui, rappelant que le responsable politique doit être en mesure de se fixer des objectifs majeurs.
« Or que voit-on ?, constate-t-il. Le niveau du chef du gouvernement Hichem Mechichi est celui d’un simple secrétaire général de municipalité. Sa formation n’a absolument rien à voir avec les grands projets et les réformes. Du matin au soir, il est obsédé par une seule question: est-ce qu’il va rester au pouvoir ou non ».
Akremi a par ailleurs estimé que le président de la République Kaïs Saïed et celui du gouvernement Hichem Mechichi ne parviendront jamais à s’entendre, et ne pourront pas travailler en commun.
* »Seule une mobilisation générale de l’opinion publique »
Sur un autre plan, il a jugé qu’Ennahdha et le Parti destourien libre continueront d’être présents sur la scène politique d’autant plus qu’Abir Moussi a hérité de Nidaâ Tounes, prévenant que lorsque des élections auront lieu à l’avenir, Ennahda et le PDL obtiendront des résultats proches, variant entre 70 et 85 sièges pour les deux, ce qui nous fera entrer dans une autre crise ou impasse.
« Dans ce cas de figure, nous risquons de devoir être confrontés à un plus grand dilemme que celui auquel nous faisons face actuellement, et deviendrons même incapables de former un gouvernement », a-t-il estimé.
Et l’ancien ministre de conclure que tous les leviers de destruction du pays fonctionnent à plein régime, alors que le pouvoir penche davantage vers la corruption plutôt que du côté de l’intégrité.
« La solution réside à mon avis dans une mobilisation générale de l’opinion publique contre les crimes qui continuent d’être commis contre le pays », a-t-il conclu.
H.A.