Le baromètre 2023 des fintechs en Tunisie : Découvrez les chiffres clés

La Tunisie dispose d’un écosystème fintech en plein essor, avec une croissance régulière du nombre de startups spécialisées dans les services financiers innovants. Cependant, cet écosystème est encore confronté à des défis importants, notamment en matière de réglementation, d’accès aux marchés et au financement, et de ressources humaines.
Un écosystème en croissance
Selon le baromètre 2023 des fintechs tunisiennes, publié par Tunisian Startups, le nombre de startups fintech a atteint 90 à la fin de l’année 2022. Ces startups opèrent principalement dans les secteurs des paiements, du financement et des services aux entreprises.
Des défis à relever
Malgré cette croissance, l’écosystème fintech tunisien est confronté à plusieurs défis. En matière de réglementation, les fintechs tunisiennes estiment que le cadre réglementaire est trop complexe et dissuasif. La loi de change et la loi des établissements de paiement sont notamment pointées du doigt.
L’accès aux marchés et au financement est également un défi majeur pour les fintechs tunisiennes. Les startups estiment que les institutions financières sont peu coopératives et que les fonds d’investissement exigent des taux de rentabilité interne trop élevés.
Enfin, les fintechs tunisiennes rencontrent des difficultés à recruter des talents qualifiés, notamment dans les domaines de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle et du Big Data.
Un avenir prometteur
Malgré ces défis, l’écosystème fintech tunisien a un avenir prometteur. Les fintechs tunisiennes répondent à des besoins croissants des consommateurs et des entreprises, notamment en matière de digitalisation des services financiers.
Pour relever les défis auxquels elles sont confrontées, les fintechs tunisiennes appellent à une adaptation du cadre réglementaire, à un soutien accru de l’État et à une collaboration plus étroite entre les différents acteurs de l’écosystème.
Quelques pistes pour l’avenir
Pour favoriser le développement de l’écosystème fintech tunisien, l’État pourrait notamment :

  • Adapter le cadre réglementaire pour le rendre plus favorable aux fintechs. Cela pourrait passer par la simplification des procédures d’autorisation et de conformité, la mise en place de normes d’interopérabilité et d’Open Banking, et la création d’un fonds dédié au financement des fintechs.
  • Soutenir les fintechs à travers des programmes de formation et d’accompagnement. Cela pourrait passer par le renforcement des incubateurs et accélérateurs, la création d’un réseau de mentors et l’organisation de conférences et d’événements dédiés aux fintechs.
  • Favoriser la collaboration entre les fintechs, les institutions financières et le régulateur. Cela pourrait passer par la création d’un comité de concertation entre les différents acteurs de l’écosystème.

En agissant dans ces directions, l’État pourrait contribuer à faire de la Tunisie un hub fintech majeur en Afrique.

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